Les agents immobiliers de l'ouest du pays «affiliés à la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) se sont rencontrés mercredi à Oran, nous a appris notre correspondant local. A l'ordre du jour de la rencontre, «faire le point sur l'état d'application du décret 09-18 régissant la profession». Voilà, non seulement les agents immobiliers se réunissent, mais dans la foulée, nous avons également appris qu'ils ont une «fédération». Et que celle-ci existe depuis 16 ans, puisque, coïncidence heureuse ou programmation, on fêtait à l'occasion l'anniversaire de sa création. On apprend beaucoup de choses, la veille de l'élection présidentielle, il suffit d'y prêter attention et ne pas se faire bouffer par l'événement.A Oran, donc, les agents immobiliers ont trouvé le temps de se réunir et le président de leur fédération a fait un «bilan» dont on aura retenu ceci : il y a 3000 demandes d'agrément pour l'ouverture de nouvelles agences, dont seulement 1000 ont connu une suite favorable. Et on est censé s'en réjouir parce que les choses seraient très simples en la matière : un nouveau dispositif juridique et une nouvelle procédure ont été mis en place il n'y a pas longtemps pour organiser l'accès à la fonction et la fonction elle-même. Le problème est qu'au sein de la corporation, du moins au sein de son organisation, tout ce qu'on aura retenu de la mesure, c'est le dispositif qui limite le nombre de? concurrents.Et on s'en réjouit ! Parce qu'en fait, c'est de cela qu'il s'agit, puisque la «sélection» se fait a priori sur les nouveaux prétendants, avec cette implication évidente que tous les «anciens» ne sont pas soumis aux nouveaux critères d'exercice du métier ! Une sorte de mérite par le fait accompli de l'ancienneté dont les bénéficiaires ont tellement été un exemple de réussite dans leur fonction qu'ils se voient ainsi récompensés par la sauvegarde de leurs intérêts.Et de quelle manière, puisque manifestement, aucun cahier des charges ne vient s'appliquer aux agents immobiliers déjà installés qui continuent d'exercer dans les conditions et avec les méthodes qu'on leur connaît. A la Fédération nationale des agences immobilières, on appelle cela la «décantation», même si le nouveau dispositif n'impose pas grand-chose à ceux qui sont déjà en activité ! Mieux ? ou pire ? la nouvelle réglementation,«si elle a balisé le terrain en vue d'une meilleure professionnalisation», ce qui est loin d'être évident, a aussi «engendré certaines dérives avec la création de dizaines de bureaux d'affaires qui ont contourné la loi afin de continuer à s'occuper de transactions immobilières sans respecter le taux des honoraires». Comme on apprend aussi ? décidément ? que la fédération a aussi un «président d'honneur», c'est donc lui qui a dit ça.On ne sait pas encore pourquoi le président d'honneur s'inquiète de l'existence de ces «bureaux d'affaires» mais ce doit autre aussi pour le potentiel de concurrence qu'ils représentent. On ne sait jamais. Parce que si tout ce beau monde s'inquiétait pour le «métier» et son utilité sociale et économique, ça se serait su depuis longtemps.laouarisliman@gmail.com
Posté Le : 19/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.letempsdz.com