Algérie

Jamais assez fort si... Edito : les autres articles



Jamais assez fort si...                                    Edito : les autres articles
L'Egypte, Oum Dounia, entend bien le rester. Du moins dans le Monde arabe. Car encore une fois, ce pays, dont l'histoire récente se confond bien avec les grands rendez-vous politiques auxquels les pays arabes ont souvent été convoqués, vient d'administrer la preuve qu'il compte bien se camper sur son leadership dans l'échiquier politique régional à l'orée de cette nouvelle ère qu'ont commencé à écrire les peuples de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le nouveau président de ce pays dont ' il faut en convenir ' tout le monde n'a pas parié sur sa capacité à triompher des survivances ou résidus du régime de Moubarak pour enfin inscrire l'Egypte sur la voie de la démocratie, a finalement pu réaliser ce qu'aucun autre pays arabe (à l'exception de la Tunisie bien sûr et peut-être aussi de la Libye prochainement) n'a osé faire jusque-là. Quelques semaines après son élection, au bout d'un processus fastidieux et d'âpres batailles avec la toute-puissante armée aux commandes du pays, Mohamed Morsi, un islamiste BCBG, crée la surprise en enchaînant une salve de décisions pour envoyer à la retraite les décideurs de cette institution, réels détenteurs de tout le pouvoir.
Ainsi, le monde entier peut observer, mais plus particulièrement les pays dont les régimes politiques sont arc-boutés sur la force de l'armée et non sur le bulletin de vote, qu'un homme ou un système politique fort n'est jamais assez fort s'il n'a pas la légitimité des urnes pour dicter sa volonté à la nation. Vraisemblablement plus qu'un geste, ces changements portent la marque d'une entreprise d'envergure qui signe la rupture avec tout ce qu'a représenté le régime politique suranné, disqualifié bien évidemment par une révolte populaire sanglante. Se disputant les parcelles du pouvoir, le bras de fer entre Morsi, alors candidat à la présidentielle, et l'armée qui dirigeait le pays, aura profité finalement à l'islamiste. Pourquoi ' Qu'a-t-il pu se passer dans l'intervalle '
L'élection a tout compte fait été le point d'inflexion de la crise. Du coup, le pays semble avoir bien entamé sa marche sur les pas de ses voisins tunisien et libyen. L'ancienne Loi fondamentale est actuellement suspendue. Jusqu'où ira le nouveau modèle égyptien ' Le système politique en cours est-il susceptible de consacrer une démocratie où il y aura une place pour toutes les forces de la société ' Ce sont autant de questions que de défis auxquels reste confronté ce grand pays dont les problèmes économiques sont posés avec une telle acuité que la bonne gouvernance tant promise sera bien sûr jugée à l'aune des résultats à obtenir dans la confiance retrouvée et la lutte contre la corruption. Qui peut
nier que le modèle turc a des prétendants parmi les pays arabes ' Un modèle ami de l'OTAN !


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