"Jahegh Bezaf" d'Akli Yahiatène accomplie en symphonie

L'orchestre symphonique national a été invité à donner un concert dans la soirée de mardi à Bouira, à l'initiative de l'Institut régional de la formation musicale (IRFM) de la wilaya. Sous la direction magistrale du maestro Amine Kouidri, l'orchestre national symphonique a donné une superbe démonstration à la salle de spectacles du théâtre régional Ali-Laskri de la ville de Bouira. Dans le répertoire classique, l'orchestre s'est illustré par de superbes exécutions musicales, en débutant avec la symphonie n°5 en 1er mouvement de Ludwig von Beethoven. S'en est suivi la Traviata Brindisi de Guiseppe Verdi, où le chant à la voix soprano a été réalisé par la jeune et talentueuse Anissa Hadjersi, et la voix ténor assurée par Amara Hadj Aïssa. En somme, un duo harmonieux qui a su donner tant d'allégresse à l'assistance qui contemplait avec admiration. L'orchestre symphonique, après ces deux démonstrations qui ont bercé le public paraissant connaisseur, par ses incessants applaudissements et son inspiration, emporta l'assistance vers un autre aspect qui est la musique kabyle, en permettant au jeune musicien Zoheir Mazari, accompagné de sa mandoline, de chanter avec brio l'immortelle chanson Jahegh Bezaf du grand Akli Yahiatène. Les répliques données par les musiciens de l'orchestre ont donné une dimension extraordinaire à la chanson qui a exalté l'assistance. Celle-ci sera suivie d'autres airs non moins célèbres comme Ya Rayah du regretté Dahmane El-Harrachi, exécutée en instrumental, et d'autres romances de Djamel Allem et Mohamed Allaoua. Une sorte de voyage dans les airs de Kabylie intitulés Rihla, Yemma Gouraya et Allo Trissiti joués de manière monumentale avec une zorna par l'instrumentiste Hocine Bouifri. Et la fin du beau spectacle fut l'interprétation par l'Orchestre national symphonique de la musique du film Pirates des Caraïbes du compositeur allemand Klaus Badtel.Farid Haddouche