Un peu plus d'un mois, après l'annonce par l'Elysée de la
nomination de M. Jean-Pierre Raffarin le «Monsieur Algérie»
pour les questions économiques entre les deux pays, à Alger,aucun
nom n'a été pour le moment avancé, ni annoncé. Rien. Comme si à Alger on attend
quelque chose de plus de Paris.
Tous les clignotants (économiques) devraient être au vert entre
Paris et Alger, après la visite au mois de septembre dernier, quelques jours
après cette annonce, de la secrétaire d'Etat française chargée du Commerce
extérieur, Anne-Marie Idrac, à la tête d'une importante délégation d'hommes
d'affaires français. Objectif : préparer le terrain au retour en force des
investisseurs français sur le marché algérien, et défricher le terrain pour
régler quelques différends commerciaux toujours en suspens. Mais, depuis, rien.
Pourtant, lorsqu'en fin d'après-midi, le 8 septembre dernier, l'ex-Premier
ministre français Jean Pierre Raffarin annonce qu'il a été nommé par le
Président Sarkozy pour les questions économiques bilatérales entre Paris et
Alger, beaucoup avaient vite fait de penser que les gros nuages qui
assombrissaient le climat politique et économique entre les deux pays
commençaient à se dissiper.
Raffarin, lever les obstacles
Jean-Pierre Raffarin, en publiant la lettre de mission du Président
Nicolas Sarkozy, indique avoir été chargé «d'une mission sur la coopération
économique entre la France et l'Algérie et le développement des investissements
dans les deux pays». «Cette mission aura pour but d'identifier et de lever les
obstacles entre la France et l'Algérie pour leurs investissements économiques
respectifs», précise M.Raffarin. En fait, la nomination de M.Raffarin a été
voulue par Paris et Alger pour relancer leur coopération économique et
commerciale. Dans sa lettre de mission qu'il a transmise à Raffarin, Nicolas
Sarkozy révèle ainsi que le Premier ministre algérien M. Ahmed Ouyahia et le
Secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, se sont «accordés sur
l'opportunité de confier de part et d'autre le suivi de ces relations à une
personnalité de haut niveau, dont le rôle serait notamment de coordonner la
coopération économique franco-algérienne ainsi que le développement des
investissements français en Algérie et algériens en France».
Silence à Alger
A Alger, un mois après cette annonce, on ne connaît pas encore la
«personnalité» algérienne qui serait investie d'une telle mission. Bien sûr,
c'est au Président Abdelaziz Bouteflika que revient la charge de nommer un
«Monsieur France» pour représenter et défendre les intérêts économiques
algériens en France. A moins que la question ne soit pas une priorité pour
l'Algérie, des dossiers urgents sont sur la table. Alger prend son temps,
quitte à jouer sur les nerfs du partenaire et adversaire ? Concrètement, c'est
la France qui gagne à ce jeu : en 2009, la France, premier partenaire de
l'Algérie, a exporté pour un montant de 6,14 milliards de dollars. A la fin
août 2009, elle en est déjà à 5 milliards de dollars.
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Posté Le : 12/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Merouane Korso
Source : www.lequotidien-oran.com