Algérie

J ournal d'un médecin : Le diabète de l'enfant, beaucoup reste à faire



L'augmentation du nombre de diabétiques concerne toutes les classes d'âge. Contrairement à  une idée reçue, les plus jeunes ne sont pas épargnés. Durant les dix dernières années, on a compté 75 % de malades de plus avant l'âge de 4 ans. En Algérie, les enfants qui représentent 7% des diabétiques, encourent un réel danger de développer des complications à  l'âge adulte. Pour expliquer cette hausse de l'incidence du diabète de type 1 chez les enfants, plusieurs hypothèses sont avancées. D'un côté, on incrimine des facteurs environnementaux et d'alimentation. On constate ainsi que le nombre de cas de diabète est inversement proportionnel au taux d'allaitement. De l'autre, des facteurs d'hygiène, l'aseptisation de l'environnement des nourrissons pourrait àªtre susceptible de modifier le terrain immunitaire général par l'intermédiaire du système digestif. Bien qu'ayant de nombreux points communs avec le diabète de l'adulte, plusieurs éléments rendent cette maladie infantile particulière. La précocité de survenue et une évolution sur le long terme augmentent le risque de complications. De plus, l'enfant passe par différentes étapes clés. Ainsi, la puberté est une période sensible de la maladie nécessitant des ajustements du traitement. Ces enfants souffrent de nombreux problèmes propres à  leur maladie mais aussi socioculturels. Pour éviter à  ces jeunes malades de graves complications, il est impératif de mettre tous les moyens à  leur disposition et leur permettre ainsi, le moment venu, d'être des adultes instruits et productifs. La création de services spécialisés dotés de tous les moyens de diagnostic performants est d'une importance capitale. Il est inadmissible de demander à  des parents souvent pauvres de débourser des sommes astronomiques pour des examens médicaux, des repas équilibrés, des effets vestimentaires qui doivent àªtre en fibres naturelles (coton ou laine) et assez amples pour ne pas serrer le patient. Les chaussures aussi doivent àªtre en cuir souple, légères et bien entendu sans aucun clou. Beaucoup reste à  faire pour les enfants malades dont la majorité ne dispose même pas d'un glucomètre car il n'est pas remboursé par la Sécurité sociale qui ne prend en charge que les bandelettes.


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