J'en ai sollicité un, deux, trois, quinze...

Personne n'allait dans ma direction. Ils m'avaient bien manqués les taxis et les chauffeurs-dictateurs qui imposent la destination qu'ils veulent et ne vous embarquent que si vous allez dans la même direction. Eh bien, les choses, malgré la pandémie, n'ont pas changé. Ils continuent à se plaindre de la baisse de leur pouvoir d'achat. Ils ne travailleraient pas autant qu'ils le devraient. Les restrictions infligées pour limiter les risques d'une étendue des contaminations sont remises en cause par eux parce qu'elles compromettent leur comptabilité. S'il est vrai que la fréquentation des taxis avait ostensiblement diminué à l'apparition du coronavirus, les choses sont vite rentrées dans l'ordre, tellement le besoin de se déplacer devenait impératif. Plus personne n'a respecté les consignes, ni les usagers ni les chauffeurs de taxi. Et les autorités locales ont laissé faire. Parce que lorsqu'une pression se manifeste quelque part, ceux qui sont censés en gérer les effets font le dos rond quand ils n'abandonnent pas carrément. Les chauffeurs de taxi n'ont pas eu longtemps à se plaindre. Le métro était déjà à l'arrêt. Pour cause de Hirak et, donc, pour empêcher le mouvement populaire d'envahir la capitale. Même si ce n'est pas la seule raison à l'origine de sa paralysie. Mais comme ce n'est pas le sujet du jour, pourquoi ne pas reparler prochainement de ce moyen de transport interdit depuis plus de 2 ans aux usagers.- «évidemment, pour pas changer, vous n'êtes pas libre. Vous allez à gauche et moi tout droit.» Je le lui dis d'un ton calme avec un sourire dépité en coin et là il explose. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi il s'est mis dans un tel état. Il sait pourquoi je lui dis ça et il sait aussi qu'il a tort et que je viens de lui mettre le nez dans ce qu'il n'aime pas sentir. Il devient en un rien de temps la victime à plaindre. Mes remarques sont injustes et c'est à peine s'il ne bondit pas hors de son véhicule pour me faire ravaler mon «impertinence» ! Comment oser prétendre que les taxis font la loi et qu'ils ne vous embarquent que si votre destination arrange leur itinéraire ' Clandestins ou pas, ils font la loi !
M. B.