Algérie

“J’avais un projet avec Bouteflika…”



Rencontré mercredi soir à l’hôtel Hilton d’Alger où il est venu assister au jubilé de Fodhil Megharia, l’ex-joueur international de l’ASO, qui s’est déroulé au stade de Koléa jeudi, Michel Hidalgo, l’ex-entraîneur des tricolores champions d’Europe 1984, n’a pas caché sa déception quant à la situation actuelle du football algérien.
“Cela me fait vraiment mal, quand je vois une grande nation de football traverser des périodes difficiles. L’Algérie est un fleuron du football africain, elle dispose de grandes potentialités qui peuvent faire d’elle un très grand pôle de développement. Il y a des compétences qui ont juste besoin d’être bien exploitées. La génération des années 1980 a prouvé qu’avec du travail et du sérieux, l’Algérie pouvait atteindre les cimes. Il n’est toujours pas trop tard, à condition de s’y mettre et de décider des réformes audacieuses à même de permettre la relance du football”, nous dit-il .
Hidalgo, cet expert de 75 ans, a également évoqué l’entretien qu’il a eu il y a quelques années avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika. “J’ai décelé en lui, un homme très au fait de la situation générale du football, j’avoue que cela m’a surpris, il m’avait affirmé qu’il comptait sur moi pour une refonte totale du football algérien, en me confiant une tâche délicate, qui consistait à faire un diagnostic général et à lui proposer les solutions nécessaires. J’étais satisfait, car je voulais faire quelque chose pour ce grand et beau pays. Hélas ! Je n’ai pas pu entamer cette honorable mission, pour la simple raison que quelque temps après, le président Bouteflika a été hospitalisé au Val-de-Grâce de Paris, alors le projet a été finalement abandonné”, souligne-t-il. Il ne désespère cependant pas qu’un jour ce projet qui lui tient à cœur puisse être concrétisé, car Hidalgo se considère un militant du football. “Je reste toujours à la disposition de ceux qui cherchent à profiter de mon savoir. Je veux transmettre aux futures générations ma riche expérience dans ce domaine qui reste pour moi très vaste”, ajoute-t-il. Il reste toutefois optimiste sur l’avenir du football national : “L’Algérie, c’est comme les autres grandes nations du football, un jour ou un autre, elle retrouvera sa place dans le gotha international, car les grandes nations du football ne meurent jamais. Il existe de jeunes talents qui ont de l’avenir et qui ont besoin d’une réelle prise en charge. L’Algérie traverse une petite crise qui reste surmontable.”
Sa présence à Alger lui a permis de retrouver les anciens comme Nasser Sendjak avec lequel il s’est longuement entretenu, ou le mythique Guy Roux qu’il a croisé dans les couloirs du Hitlon, venu lui aussi pour le jubilé, et toute une panoplie d’anciens joueurs.
Avant de clore notre riche discussion, Hidalgo nous a fait une révélation qui nous a laissé pantois : “Vous savez, pour moi, l’équipe de France de 1982 reste la meilleure de tous les temps. Elle était très technique et jouait du beau football. Celle qui a remporté la Coupe du monde 1998 en France est moins technique. J’avais sous ma main Gengini, Giresse, Platini et Tigana avec ses 59 kilogrammes, soit quatre meneurs de jeu… ”


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