Algérie

J?aurais pu convaincre Nasri et Benzema



Cavalli convoque, à l?appui de son bilan, les deux prestations contre l?Argentine (3-4) et le Brésil (0-2). A travers ces deux sorties, l?Algérie «a retrouvé le rang international qui était le sien». Les joueurs «étaient bien dans leur peau et ont prouvé qu?ils avaient les moyens de tenir tête à de telles équipes. Nous avons été en constante progression».«Le public est revenu en masse dans les stades et fait de nouveau confiance à ce groupe. J?ai un bilan avec sa richesse: une organisation, une rigueur et un état d?esprit. Je suis fier d?avoir réuni des joueurs parlant un langage commun», ajoute-t-il au crédit de ses dix-huit mois. Et comme pour mieux mettre en gras les idées mises en branle ou projetées à l?actif de sa mission algérienne, il se livre à cette confession. A posteriori et pour la première fois. «Si j?étais arrivé un peu avant, j?aurais peut-être convaincu des joueurs comme Benzema ou Nasri d?intégrer la sélection algérienne. J?ai bossé pour l?Algérie en amenant des joueurs comme Bouazza (Fulham), car je me suis souvent déplacé les voir».Dans sa longue interview avec L?Equipe.Fr, l?ancien coach des «verts» se garde de tout règlement de compte. Une fois n?est pas coutume dans la chronique interminable des limogeage-démission à l?algérienne, il ne tire sur personne. Ni sur Rabah Saadane ni sur le président de la FAF. Du premier, il répond n?avoir pas de «commentaires à faire». L?équipe algérienne «a existé avant moi, avec moi et elle existera sans moi». Aussi, lui souhaite-t-il «bon vent et réussite». Il promet qu?il continuera à suivre «cette génération car j?ai eu un vrai coup de coeur. Je ne tourne pas le dos à l?Algérie». Propos tout aussi sereins à l?endroit de Hamid Haddadj, un «homme qui a été correct avec moi». A contre-sens des versions fédérale et médiatique, Jean-Michel Cavalli donne une autre narration des tenants et aboutissants de son départ. De limogeage, il n?en a été point si l?on en croit ses propos. Le coach démissionnaire ou limogé - c?est selon - livre sa version des faits. «C?était compliqué de continuer» à la tête de l?EN. «On voulait m?adjoindre quelqu?un du cru pour qu?il chapeaute mon travail. Je restais manager, mais avec une hiérarchie qui aurait eu le pouvoir d?organiser la sélection en convoquant les joueurs. Nous avions un staff compétent avec lequel tout se passait bien. J?ai donc refusé car nous n?aurions plus travaillé dans la continuité». Comprend-il la décision de la FAF de ne pas l?avoir reconduit ? «C?est difficile de comprendre quelque chose. Le président avait l?intention de me garder. Après le match contre la Gambie, je voulais démissionner. On m?a demandé de ne pas le faire. Un an de travail, ce n?est pas satisfaisant pour construire un groupe». Longtemps, Cavalli s?était targué, à la faveur de rencontres fortuites avec des journalistes français, de jouir du soutien du président de la FAF. S?est-il senti «trahi» avec les rebondissements de l?autre semaine. «Pas du tout, tranche-t-il. A un moment donné, il y a des choses que l?on ne maîtrise pas. Le président Haddadj a été correct avec moi. C?est peut-être l?idée d?un seul homme mais pas de tout le monde». Faut-il comprendre par là que sa fin de parcours tient à une décision qui dépasse la FAF ? «Je ne saurais vous dire. J?ai le respect de la hiérarchie. Je ne suis qu?un employé qui a exécuté».


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