Algérie

«J'assume, c'est mon choix !»



«J'assume, c'est mon choix !»
Il y a bien des questions qui fâchent et qui dénoncent la non maîtrise d'un sujet. Lors d'une interview accordée en duplex par le sélectionneur Abdelhak Benchikha à un de nos confrères de la télévision algérienne, ce dernier affichait une mine agacée et froissée.
Il attendait avec impatience la délivrance pour quitter le salon où il était accueilli. Des questions qui n'avaient pratiquement rien à voir ou presque avec l'actualité. «Posez-moi des questions sur le match de demain pas sur le présent ni sur le passé», expliquait le sélectionneur. Pourquoi avoir choisi l'Espagne pour la préparation ' Le taux d'humidité n'est-il pas assez élevé ' Ne pensez-vous pas que cela poserait un problème aux joueurs ' L'équipe retenue est-elle, selon vous, celle qui réaliserait un excellent résultat ' Pourquoi n'avez-vous pas retenu X ou Y ' Il semblerait que tel joueur ait refusé de venir ' Est-ce vrai ' Que pensez-vous des déclarations du sélectionneur de l'équipe marocaine ' Autant de questions qui avaient dérangé l'entraîneur national qui s'attendait à meilleur que ça. Il donnait l'impression de meubler l'émission. Comme réponse intelligente, le sectionneur se frottant les mains par énervement, répondra par respect à cette série de questions : «Je suis le patron de l'équipe. J'ai arrêté et communiqué la liste des joueurs qui affronteront ce 4 juin le Maroc. J'assume, c'est mon choix et c'est le choix de personne d'autres' Ceux qui n'avaient pas été retenus, vous devez le deviner, c'est simple, parce qu'ils n'ont pas donné à mes yeux pleine satisfaction' Il y a une compétition de joueurs sur le terrain, et en même temps, une bousculade, c'est à eux de défendre leur place' On n'est pas là pour un match amical ' Les déclarations du sélectionneur marocain sont légitimes tout comme les miennes, il est optimiste tout comme moi cela est naturel.» Et de répondre à la question relative à l'humidité, l'invité dira, «le climat n'isole pas une équipe pour offrir à l'autre un avantage climatologique favorable, c'est pour tout le monde et vous le savez aussi bien que moi, les joueurs sont habitués.» Dans le débat perdu, on voulait donner une âme à cette formation, chacun donnait sa propre version, son choix, ses analyses, ses critiques et ses pronostics, on ramait pour le plaisir de le faire pour rappeler que l'on connaît un bout du football. On a continué de la sorte à faire du surplace, à régresser forcément, le débat aurait pu être d'un niveau remarquable. Il aurait fallu mettre en débat la question relative sur comment retrouver le climat séducteur de millions et millions d'Algériens' Et non s'interférer dans le choix du sélectionneur. Comme le soulignait avec force un collègue, «l'équipe nationale, osons-le dire, n'a pas de personnalité à l'instar de celle de 1982 où la sélection était une marque défendable. Après le but d'Antar Yahia qui avait réveillé le pays, depuis plus rien. Après, c'est le silence, voire des défaites». En effet, aujourd'hui, Benchikha comme Saâdane d'ailleurs s'attellent à cette réalisation : éviter le triste scénario après les rencontres, on nettoie les vestiaires, on range les affaires et se donne rendez-vous à une autre occasion' Cela ne peut malheureusement pas donner de résultats ni construire une cohésion. La communication et la maîtrise du sujet est une fois de plus ignorée ou presque. Une chose est certaine, le sectionneur national promet un résultat de qualification, et que le travail qui se fait actuellement a toutes les raisons de croire que la cohésion retrouve ses racines. Et que le 4 juin sera le coup d'envoi d'une fête, celle que tout le monde attend avec impatience.


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