«J'ai ouvert une boîte à souvenirs» Abdenour Belkheir. Journaliste sportif et auteur

- Comment vous est venue l'idée de faire ce livre basé sur des portraits et des entretiens '

Ecrire est déjà pour moi une passion depuis 40 ans. J'ai affûté mes premières armes dans le journalisme à El Moujahid. C'est une passion que j'ai menée de pair avec mon autre métier d'entraîneur de haut niveau dans les différentes disciplines que sont le football, le handball et l'athlétisme. Je crois donc avoir fait la bonne école, comme on dit. Ce travail, je ne l'ai pas préparé. Mais à force de rencontrer ces anciennes gloires dans le cadre professionnel et amical, je me suis dit pourquoi ne pas les remettre au goût du jour et, par la même occasion, entretenir ce devoir de mémoire pour ces gens qui ont porté fièrement les couleurs nationales. J'ai donc choisi 100 personnalités du foot parmi d'autres centaines sans aucun favoritisme.

- Le choix de ces «perles» était-il arbitraire '

C'est un choix qui a été fait sans aucune arrière-pensée. C'est beaucoup plus lié à des relations personnelles, mais aussi à la disponibilité des uns et des autres. Il y a aussi ceux qui ne sont plus de ce monde et d'autres qui ont poliment décliné ma proposition. Pour autant, je ne me suis pas privé du devoir de faire leur portrait et rassembler des témoignages pour restituer leur talent, eux qui ont écrit les belles pages du football algérien depuis l'indépendance, voire bien avant. C'est, pour ainsi dire, une sorte de boîte de souvenirs. Je considère modestement que ce livre est un élément structurant de l'identité même du football national.

- Cela a dû être difficile de rassembler toute cette matière'

C'est un travail extrêmement éreintant. Mais au bout, cela me procure énormément de plaisir de voir que ce travail d'entretiens, qui est une première dans ce domaine dois-je souligner, ait reçu un bon accueil de la part de la famille du football.

- D'autres projets en perspective '

Certainement, mais je préfère ne pas en parler maintenant, surtout que la littérature sportive en général n'est pas très riche. Je compte donc m'investir à nouveau dans ce créneau pour rendre service au sport en général et au football en particulier.

- Le mot de la fin'

Je tiens à dédier cet ouvrage à toutes les personnes que j'ai pu approcher et qui ont bien voulu m'aider à donner corps à ce travail. Je rends également hommage à ceux qui nous ont quittés, mais dont les noms resteront à jamais gravés dans la mémoire collective des passionnés du football à qui ils ont procuré une grande joie grâce à leur talent. Je remercie le journal El Watan pour sa précieuse contribution au développement du sport en Algérie et son combat pour la sauvegarde des intérêts et l'éthique du football national.