Algérie

«J'ai le logiciel e-antifraude»



La rencontre de Moussa Touati avec la presse a été marquée par la présence du président du MSP, Bouguerra Soltani, et d'une délégation d'En Nahda.Après l'appel de certains partis politiques à s'unir pour mettre en place une rampe «contre à la fraude électorale» lors des élections législatives du 10 mai prochain, le président du Front national algérien, Moussa Touati passe à l'acte. Hier, Touati a présenté le projet qu'il compte mettre sur pied, si l'administration donne son feu vert. La proposition que compte faire le fondateur du FNA concerne un logiciel réalisé par une société privée spécialisée dans les systèmes d'information et la sécurisation des données. Ledit logiciel coûte environ 7 000.000 DA. Un point de presse a été animé par Moussa Touati pour convaincre ses partenaires.
Cette rencontre a été marquée notamment par la présence du président du MSP, Bouguerra Soltani et d'une délégation du bureau exécutif du mouvement En Nahda conduite par Korichi.
Dans son intervention, Touati a souligné «l'importance» de son initiative qui vise, d'après lui, «à réduire l'ampleur de la fraude électorale», rappelant au passage que sa formation politique en a été «victime à l'occasion des élections législatives de 2002 et 2007.»
Pour l'orateur, «la présence des observateurs internationaux invités à l'occasion de cette élection ne pourra pas empêcher la fraude et la falsification des résultats au soir du 10 mai».
Pour remédier à cette situation, il fait une offre de service aux autorités chargées de l'organisation du vote et aux partis politiques, en proposant, clé en main «le logiciel pour contrôler le processus du vote, et ce depuis l'ouverture des 53.000 bureaux de vote répartis à travers le territoire national jusqu'à à l'annonce des résultats à la fin du scrutin».
Pour sa part, le chef du MSP a été séduit par l'idée d'informatiser l'acte de voter, pour «respecter la volonté du peuple, éviter des surprises lors du dépouillement des urnes et de l'annonce des résultats par l'administration».
Intervenu pour argumenter sa présence aux côtés de Moussa Touati, l'ex-ministre d'Etat sans portefeuille affiche une totale sérénité. Mais pas tout à fait, en réalité. «Peu importe celui qui sera plébiscité le jour du vote», dira-t-il. «Les votes, nous en avons connus, alors que l'Algérie était sous l'état d'urgence», rappelle l'orateur selon lequel «il était difficile de contrôler les scrutins précédents à cause de la situation sécuritaire d'alors. Cependant, «cette période est derrière nous, nous voulons une totale transparence dans la gestion du rendez-vous électoral prochain», souhaite celui qui a décidé le retrait de son parti de la coalition présidentielle à la veille de l'échéance électorale de 2012.
Quant à Abdelkrim Korichi, représentant de mouvement En Nahda, il propose une loi criminalisant les auteurs de la fraude électorale. «Nous voulons passer de la légitimité historique à la légitimité populaire», tonne le responsable des relations extérieures d'En Nahda, totalement favorable à «un contrôle des urnes, en mobilisant les moyens humains suffisamment qualifiés pour la surveillance des bureaux de vote et de la mise en place de système informatique garantissant la plus grande transparence durant le déroulement du scrutin et à l'annonce du résultat».


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