Algérie

«J'ai honte d'évoquer les raisons de ma maladie»


«J'ai honte d'évoquer les raisons de ma maladie»
A 38 ans, celle qui veut être prénommée Lila arbore une élégance discrète et des yeux fatigués. «Je réapprends à m'occuper de moi après des moments très difficiles», dit-elle, en évitant de prononcer le nom de la maladie qui l'a affectée durant plus de deux ans : la dépression nerveuse.«C'est surtout ma famille qui était inquiète, moi j'étais comme absente, dégoûtée de tout, je n'avais aucune envie de consulter un médecin, je me plaisais dans ma situation», confie-t-elle. Une accumulation de mauvaises nouvelles et de situations difficiles, puis la rupture brutale de ses fiançailles, ont été les éléments déclencheurs de son mal-être. «J'ai honte d'évoquer les raisons de ma maladie. Cela peut paraître tellement stupide aux yeux de certains», soupire-t-elle avec un léger tremblement qui lui soulève la lèvre.Lorsque sa famille a pris les choses en mains, Lila a vu plusieurs types de thérapeutes : une psychologue, un psychiatre, un imam ? raki et un taleb. «Je m'en fichais, je suivais ma s?ur aînée qui m'emmenait voir les médecins d'un air détaché». «Je suis aujourd'hui encore sous anti-dépresseurs, confesse-t-elle, je ne peux pas dire que je suis bien, le simple fait de me rendre au travail me demande beaucoup d'efforts, mais j'essaie de rester optimiste malgré tout».


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