Algérie

"J'ai fait le bon choix"



Slimani ne veut pas baisser les bras
Après une période très compliquée en Angleterre, avec Leicester City et Newcastle, Islam Slimani entame une nouvelle aventure en Turquie, avec Fenerbahçe. Dans une interview à Dzfoot, il est revenu sur ses débuts ainsi que ses ambitions avec son club et avec la sélection nationale.
Le meilleur buteur de la sélection nationale en activité se dit persuadé d'avoir fait le bon choix en optant pour un «grand club» d'un championnat d'un pays musulman. «Je suis arrivé ici à 2h du matin et il y avait plein de monde qui m'attendait. C'est quelque chose d'important pour un joueur», se rappelle-t-il tout en niant les informations qui l'annonçaient en Arabie saoudite ainsi qu'au Qatar. «Le Qatar ou l'Arabie saoudite, je n'y pense pas. Ce n'est même pas un objectif. Je veux jouer en Europe. Je veux m'amuser et me montrer. C'est ça mon objectif. Il y a seulement 5 ou 6 ans, j'étais en Algérie. Là, j'ai déjà joué au Portugal, en Angleterre et maintenant dans un grand club en Turquie. Je ne crois pas que j'aurais pu rêver mieux», explique encore Slimani. Revenant sur son expérience en Angleterre, l'ancien attaquant du CRB dira: «Ce n'est pas la confiance des entraîneurs qui m'a manquée. Au contraire, c'est Ranieri qui m'a ramené, il n'est pas à présenter. Avec lui j'ai débuté, je marquais, j'étais l'attaquant numéro un de l'équipe. Mais c'est après la CAN 2017 que tout a changé, quand je me suis blessé. Je suis resté blessé pendant deux mois et Leicester a changé d'entraîneur. Il y a eu beaucoup de changements par la suite, c'est pour ça qu'après je n'ai pas beaucoup joué en Angleterre». «Si on prend mon ratio de buts et de passes par rapport à mes titularisations, un connaisseur du football comprendrait que j'étais au niveau», se justifie-t-il. Il enchaînera, concernant ses ambitions avec Fenerbahçe: «En deux semaines seulement je me sens beaucoup mieux. Je me sens revivre, l'atmosphère ici c'est comme si j'étais en Algérie. Les gens aiment le foot, c'est un pays musulman comme chez nous. Je pense que j'ai fait le bon choix de venir ici. Pour un footballeur, la concurrence est très importante. Avoir Soldado, qui est un grand joueur au même poste que moi est une bonne chose.» «Mon premier objectif est de retrouver la compétition. C'est être bien dans ma peau, de jouer le plus de matchs possibles et marquer», rajoute-t-il, lui qui disputera cette année l'Europa League. Abordant le volet concernant la sélection nationale, et la désignation de Djamel Belmadi en remplacement de Rabah Madjer, Slimani dira: «Je pense que c'est un bon choix. Ça fait longtemps que je pensais à ça pour la sélection. C'est un ancien international, il connaît la mentalité algérienne et cela va beaucoup l'aider dans sa mission.» Le match face à la Gambie, le 8 septembre prochain en Eliminatoires de la CAN 2019 sera un peu spécial pour Slimani, qui avait honoré sa première sélection face à ce même adversaire. Sur ce match, il dira: «Le nouveau sélectionneur vient d'arriver, il faut lui laisser du temps et penser match par match et enfin essayer de se qualifier en coupe d'Afrique.» Revenant sur la baisse de forme qu'affiche la sélection algérienne depuis presque 4 ans, Slimani pense que cela est dû en grande partie aux changements à répétition de sélectionneurs: «Quand on change autant de coachs en aussi peu de temps, ça ne peut pas marcher. L'entraîneur vient avec sa mentalité, sa façon d'entraîner, sa méthode de jeu et le joueur n'est pas un robot, c'est un être humain. Nous avions réussi entre 2012 et 2014 car avec Vahid on avait formé un groupe. Dans tous les stages, il y avait presque les mêmes joueurs. C'est cela qui nous a manqué par la suite. Avec les changements de sélectionneurs et l'arrivée de nouveaux joueurs, cela a fini par déstabiliser l'équipe.» Comme à Fenerbahçe, Slimani aura un concurrent de poids en sélection, en la personne de Baghdad Bounedjah, mais reste optimiste et prend le bon côté des choses: «Cette concurrence apporte à l'équipe, pas qu'à moi personnellement. En sélection, tous les postes sont sujets à concurrence. On a de bons éléments en Algérie et si un joueur ne peut pas jouer, il y a toujours un autre pour prendre sa place.» Enfin, Slimani a abordé avec amertume la situation de son ancien club, le CRB, qui lui avait permis de sortir de l'anonymat. «Ça fait mal au coeur [...] C'est un grand club, il faut l'entourer, il faut l'aider. C'est le club qui m'a tout donné, qui m'a permis de sortir d'Algérie et de jouer en Equipe nationale», a-t-il dit, tout en niant avoir été approché pour l'aider financièrement. «Je pense que chacun peut aider comme il peut. Même s'ils ne cherchent pas après moi, c'est mon club», a-t-il conclu.


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