J+5, la Corée, oui, mais laquelle '

Pour son deuxième match, l'Algérie affronte aujourd'hui ce que l'on appelle un «petit pays», même si ce qualificatif n'a plus cours en football, sauf peut-être pour des équipes comme l'Iran, le Honduras, le Cameroun ou l'Algérie, à propos de laquelle certains experts ont expliqué qu'elle n'avait pas le niveau international. Ce qui est probablement vrai au vu du premier match, où 11 joueurs sans aile étaient cantonnés en défense comme un groupe de castors attaqués au fusil par des chasseurs, à croire que Saâdane Lexomil a laissé de profondes marques dans la personnalité footballistique nationale.Ce deuxième match n'est donc absolument pas facile, la Corée ayant été plusieurs fois qualifiée en phase finale, atteint les huitièmes de finale et même les demi-finales en Coupe du monde alors que l'engouement pour le football y est très récent. Comment expliquer ces succès aussi rapides ' Le tigre peut-être, animal mascotte du pays, ayant disparu de la péninsule mais réintroduit dans les années 1980, capable de manger du fennec au petit-déjeuner et d'engloutir beaucoup plus de viande en un repas que Hadj Raouraoua en commissions occultes. En réalité, la Corée du Sud est un bel exemple de nation qui a réussi.Dragon asiatique, petite démocratie de moins de 100 000 km2, soit l'équivalent d'une wilaya algérienne, mais 12e puissance économique mondiale sans ressource naturelle et qui ne truque pas ses élections. L'Algérie d'ailleurs ressemble beaucoup plus à la Corée du Nord, autocratie féodale et familiale, fermée comme un bourek, et ce n'est pas un hasard si ce pays justement a décidé de supporter l'Algérie pour embêter la Corée du Sud avec qui elle a des rapports détestables. On est donc bien entourés. La Corée du Nord supporte l'Algérie, qui supporte le poids de son immobilisme. Résultat, l'Algérie gagne 20 à zéro contre la Corée du Sud. 20 ans de retard, bien sûr.