Algérie


Ce prénom masculin est d'origine berbère. Très répandu autrefois, revient, aujourd'hui, parmi les prénoms nouveaux. Ce nom était connu, dès l'Antiquité sous la forme Zama, un des frères de Firmus. Au Moyen-Âge, Ibn Khaldoun cite le nom de Mohammed-Izem, fils de ?abs ?allâl al-Seksawi, chef de la tribu marocaine des Seksawa. Si en Kabyle et dans plusieurs dialectes d'Algérie, Izem signifie lion (d'ailleurs Ibn Khaldoun, précise que Izem se dit en arabe, al-Assad). Ailleurs, il a le sens d'oryx. Chez les Berbères, comme chez les autres peuples, le lion est le roi de la forêt ou plutôt de la montagne, car ces animaux fréquentaient les montagnes. Ils ont disparu d'Algérie et de Tunisie, on n'en rencontre plus au Sahara, mais il en demeurerait encore au Maroc, dans les plus hauts monts de l'Atlas. Au XIXe siècle, les lions étaient encore nombreux dans les montagnes algériennes. Jusqu'au dernier tiers du XIXe siècle encore, le Djebel Chélia, dans les Aurès, si on croit le témoignage du voyageur anglais, R. L. Playfer, résonnait des rugissements des lions. Aussi puissant et aussi cruel qu'il soit, le lion, dit-on, est préférable au serpent : alors que le serpent naît d'un ?uf, le lion, lui, sort d'un ventre, symbole de protection et d'amour. Un apologue, recueilli, un peu partout, met en scène un homme, pris entre deux pièges : un lion à sa droite et un énorme serpent à sa gauche. Quel que soit le chemin qu'il choisit, il est condamné. Mais l'homme se dit : "Le serpent sort d'un ?uf, il n'a aucun sentiment, tandis que le lion, qui sort d'un ventre comme moi, pourrait avoir pitié de moi et me laisser m'en aller !'' Il choisit donc le lion qui, effectivement, le laisse passer. Cette caractéristique du lion était déjà signalée par les anciens. Le grammairien latin Solin, dans sa description des animaux de la Libye écrit : "Les lions ont souvent donné des exemples de clémence : ils font grâce à ceux qu'ils ont terrassés ; leur fureur s'exerce plutôt contre les hommes que contre les femmes, et ce n'est que pressés extrêmement par la faim qu'ils dévorent les enfants. Ils éprouvent le sentiment de la pitié : il y a beaucoup de preuves de leur générosité à l'égard de captifs, qui, quoique exposés à leurs atteintes, ont pu, sans avoir été attaqués, revenir dans leur patrie. Les livres de Juba citent le nom d'une femme de Gétulie, qui les toucha par ses prières au moment où ils allaient la dévorer, et qui revint saine et sauve.''M. A. Haddadou
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