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Italie : réélu président, Giorgio Napolitano prête serment devant le Parlement


Italie : réélu président, Giorgio Napolitano prête serment devant le Parlement
Le président italien Giorgio Napolitano, réélu samedi dernier pour un second septennat, a prêté serment lundi, devant les deux chambres réunies du Parlement et a été investi dans ses fonctions.
Napoliatno a appelé à revoir rapidement l'actuelle loi électorale à l'origine de l'impasse politique actuelle, lors d'un discours à la chambre des députés à Rome. Il a plaidé en faveur de réformes institutionnelles et économiques, pour faire sortir le pays de la crise.
Napolitano, 87 ans, devrait désigner au lendemain de consultations avec les partis politiques représentés au Parlement, qui débuteront mardi, un nouveau président du Conseil appelé à former un gouvernement pour sortir le pays de l'impasse politique qui dure depuis deux mois.
Les médias italiens les plus influents ont évoqué un gouvernement dirigé par l'ancien président du Conseil de centre gauche, Giuliano Amato, (1992-93 et 2000-2001), très respecté en Italie, et qui devrait désigner un vice-président issu de la droite de Silvio Berlusconi et des ministres techniques comme Mario Monti et Corrado Passera, actuel ministre du Développement.
Le journal La Stampa a estimé lundi que l'Italie s'achemine vers "un gouvernement politique avec de fortes composantes techniques à mettre en place le plus rapidement possible".
L'agence Ansa a évoqué "un gouvernement politique (gauche-droite) avec de fortes capacités techniques dirigé par un Premier ministre qui dispose d'une crédibilité internationale claire et qui peut durer au moins deux ans", conduit par Amato et deux vice-premiers ministres, en citant Enrico Letta, vice-secrétaire du parti démocratique (gauche) et Angelino Alfano (coordinateur du Parti du Peuple de la Liberté (PdL) de Berlusconi.
Un gouvernement de coalition centre gauche-centre droit est fort probable d'autant que le Parti démocratique, dont le leader Pier Luigi Bersani a démissionné de sa direction pour n'avoir pas réussi à faire élire à la présidence de la République le candidat du parti, Romano Prodi et pour n'avoir pas réussi à former un gouvernement auparavant.
Ces échecs ont presque failli faire éclater ce parti divisé et par conséquent, appelé à une sérieuse refondation et dont l'ex-leader s'opposait fortement à une coalition avec la droite de Berlusconi.
Seul le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, présent au Parlement, s'est opposé à la réélection de Napolitano et à un gouvernement formé des partis traditionnels, en manifestant dimanche devant le Parlement, dénonçant "un coup d'Etat institutionnel" et prédisant au futur gouvernement de coalition, un durée de vie de huit mois.
L'impasse politique est doublée d'une grave crise économique qui étrangle le pays depuis 2008. Lundi, l'Institut italien des statistiques a révélé que près d'un million de familles italiennes ne disposaient pas de revenus pour vivre au moment où le pouvoir d'achat s'est effrité lamentablement et le chômage sévit durement notamment parmi les jeunes.
"Le nouveau gouvernement, qui que soit celui qui le guidera, devra donner une réponse rapide et concrète aux problèmes du pays, ou alors Grillo le submergera", a averti lundi l'influent Corriere della Sera.
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