Italie Les Italiens à la conquête de l'Ouest algérien

Des négociations sont en cours pour le rachat de dix entreprises par des sociétés italiennes dont INFRA-RAIL. Quatre autres entreprises, dont une cimenterie, usine de céramique de Guelma, la société, le transport maritime et la verrerie d'Oran Alver, ont déjà été cédées aux Italiens avec une participation au capital de 35 %, 50 %, plus de 50 % et 100 % respectivement. Les Italiens sont prêts à faire le pas dans le marché algérien et renforcer leur position économique en Algérie. Un saut qualitatif dans le domaine avec un partage de la technologie et du savoir-faire. C'est la nouvelle vision qui sera donnée à la coopération algéro-italienne après un relâchement de plusieurs années. « Il faut réfléchir aux modalités pour renforcer les relations économiques entre les deux pays. Notre coopération ne sera pas axée sur l'aspect commercial uniquement, mais nous voulons aller vers un partenariat aussi et aboutir à un cadre de relations bilatérales excellentes », avait déclaré l'ambassadeur d'Italie en Algérie, M. Giampaolo Cantini, en visite, hier, à Oran. Selon le représentant de la diplomatie italienne, présent à l'hôtel Royal pour assister au séminaire sur le processus d'extrusion des tubes plastiques, notre pays comporte toutes les potentialités permettant d'aller de l'avant dans la coopération économique. Une coopération axée sur la formation, la production et l'exportation de machines. Parlant de l'ouest, M. Giampaolo Cantini a révélé que son pays est « intéressé pour renforcer sa position économique avec l'ouest de l'Algérie qui détient aussi des potentialités dans tous les secteurs ». Pour donner un aperçu sur le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, l'ambassadeur souligne qu'en 2007, le volume des échanges a été évalué à plus de 11 milliards de dollars dont 9 milliards d'importations italiennes de l'Algérie y compris les hydrocarbures. Une augmentation considérable des exportations italiennes est enregistrée, estimée à 2 milliards d'euros. Actuellement, il existe 130 sociétés italiennes installées en Algérie activant dans différentes filières dont le plastique, la verrerie, l'aviculture... En plus de la coopération dans le domaine économique, le diplomate italien évoquera la coopération dans le domaine culturel et qui sera concrétisée par l'enseignement de la langue italienne dans les lycées. « La langue italienne est une langue qu'on peut parler facilement. Dans ce cadre, l'enseignement de cette langue sera lancé, l'année prochaine dans un lycée à Oran ». Des négociations sont également en cours entre les deux pays pour la création de l'Institut algérien de pétrochimie filière plastique. Interrogé sur le phénomène de l'immigration clandestine en Italie, l'ambassadeur a indiqué que « l'Italie connaît un flux de l'immigration clandestine en provenance de l'Algérie. Le phénomène est limité du point de vue quantitatif en provenance de ce pays. Mais l'approche italienne de coopération avec les pays concernés consiste à affronter essentiellement ce problème parce que derrière ce phénomène, il y a des organisations criminelles d'exploitation de personnes en difficulté et souffrant de la pauvreté ». Concernant le séminaire sur le processus de l'extrusion des tubes plastiques, organisé par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), il se poursuivra jusqu'à aujourd'hui. Au premier jour de cette rencontre, les participants ont suivi des cours de formation, présentés par des experts italiens sur « les tendances et développements dans le secteur des matières plastiques », « l'évolution des matériaux et des applications ». Des communications également, la première sur l'association italienne des constructeurs de machines et moules pour l'industrie de plastique et caoutchouc (l'ASSOCOMAPLAST) a été présentée par M. Gianmarco Cortivo et la 2ème sur l'association algérienne des fabricants de tubes en plastique, présentée par son président, M. Chiali Tewfik. Avant, le directeur des PME/PMI de la wilaya d'Oran, M. Khaldoune, a fait un tour de table, à travers son intervention, sur les potentialités économiques de la wilaya d'Oran qui compte 17.000 PME ET 16.000 projets en cours.