Algérie


Les euro-sceptiques veulent revenir à la lire L?angoisse face au futur, alors qu?une sérieuse crise économique fait dire aux responsables de la confédération du patronat italien, que l?économie du pays stagne et que l?Italie n?avance pas, a donné du poil de la bête à l?extrême droite. Membre de la majorité au gouvernement, le parti de la Ligue du Nord, connu pour sa xénophobie et son refus du projet d?une grande Europe, ne cache plus son hostilité face aux règlements de l?Union européenne et réclame désormais l?abandon de l?euro, responsable, selon lui, de la détérioration du niveau de vie des Italiens. Ce fut d?abord le ministre du Travail, Roberto Maroni qui jeta le premier un pavé dans la mare, en évoquant le retour à l?ancienne monnaie italienne, la mythique lire. Mais ce qui semblait, au début, une énième provocation des responsables de la Ligue a pris une tournure de polémique gouvernementale, lorsque le ministre des Réformes Roberto Calderoli a emboîté le pas à son compagnon de parti, réclamant, lui aussi, l?abandon de la monnaie européenne. A cette sortie médiatique, le porte-parole du commissaire européen des Affaires économiques Joaquin Almunia a répondu : « No comment, je ne veux pas commenter ces élucubrations. » et d?ajouter : « L?euro, c?est pour toujours. » Le président de la République italienne, Carlo Azeglio Ciampi, avait jugé alors opportun de couper court à cette protestation, en affirmant, sur le ton de l?avertissement : « Sur l?Europe et l?Euro, on ne reviendra pas en arrière. » Ne l?entendant pas de cette oreille, Calderoli a qualifié de « défaite » les efforts accomplis, ces dernières années, par Ciampi pour faire adhérer son pays à l?euro. Cette fois, c?est le président du Conseil italien Silvio Berlusconi qui a haussé le ton, appelant ses alliés à « démontrer plus de respect pour leurs charges institutionnelles et pour les hauts responsables de la République », exprimant de vive voix sa solidarité au chef de l?Etat. Les autres alliés de Berlusconi espèrent que cette prise de distance de la part du chef du gouvernement des déclarations de ses ministres de la Ligue puisse apaiser les esprits, surtout que l?Italie qui ne cesse de recevoir des reproches de l?UE qui estime que les paramètres économiques de Bruxelles sont malmenés dans la péninsule, à d?autres priorités à résoudre. Mais, hier, c?est une autre épine dans le flanc du gouvernement Berlusconi, le troisième ministre de la Ligue, le garde des Sceaux Roberto Castelli, qui a déclenché une nouvelle tempête. Le ministre de la Justice a demandé aux forces de l?ordre d?arrêter les femmes qui portent le bourqahe, terme que les responsables italiens emploient pour désigner le nikab ou le tchador. La réaction de protestation n?a pas tardé à venir des représentants des organisations islamiques et des leaders de la gauche à l?opposition. Décidément, les alliés de l?extrême droite de Berlusconi lui feront perdre, tôt ou tard, les cheveux qu?il vient à peine de se faire implanter sur le devant du crâne.


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