Algérie

Issir Idir accuse le doyen des juges d'instruction d'insultes et de fa



Issir Idir accuse le doyen des juges d'instruction d'insultes et de fa
Issir Idir qui avait pendant des années déclaré avoir accordé un prêt au principal accusé sans que ce dernier ne lui remette l'acte d'hypothèque et qu'il avait bien signé ce gage de la villa et de la pharmacie de la famille Khalifa dans le bureau du notaire Rahal, sans la présence de ce dernier mais devant son clerc, Guelimi Djamel, est revenu sur l'ensemble de ses déclarations. Abdelmoumène Khalifa, qui a choisi de nier tout en bloc dès le premier jour de son accusation, avait affirmé que les aveux d'Issir Idir ne sont pas valables et qu'ils sont contredits par ceux de Guelimi. Il avait même affirmé que ce dernier pouvait confirmer cette histoire. Alors si, au début, il était normal de supposer qu'un deal a été passé entre Guelimi et Abdelmoumène Khalifa, il est maintenant évident que le deal est passé entre l'ensemble des accusés. Du moins pour la partie visible, car Abdelmoumène Khalifa a fait planer le doute lors de son audition en déclarant qu'il y avait des choses qu'il ne pouvait pas dire et que son extradition répondait à un deal passé entre Alger et Londres afin qu'il ne soit jugé que sur la base de ce qu'il y a dans l'arrêt de renvoi.Hier donc, Issir Idir Mourad, en niant tout en bloc, va renvoyer l'assistance presque au même scénario vécu lors du procès de l'affaire autoroute Est-Ouest. Ce dernier ne pourra pas dire qu'il a été maltraité par le DRS mais s'attaquera sans merci aux juges d'instruction. Poursuivi pour association de malfaiteurs et participation dans la falsification de documents officiels, l'accusé, qui est en prison depuis plus de 8 ans, dit : «Je nie toutes les accusations qui sont non fondées et basées sur des déclarations que je n'ai jamais faites.» Il commence par raconter sa première convocation laissant entendre que c'était presque du harcèlement. «J'ai reçu un appel de la brigade de gendarmerie nationale qui m'a ordonné de me présenter tout de suite au niveau de la brigade de Bab Djedid. Une fois arrivé, j'ai été entendu par huit éléments de la brigade qui m'entouraient. Lors de cet interrogatoire, j'ai bien expliqué qu'il n'y a jamais eu de crédits conditionnés par une hypothèque accordés aux deux entreprises d'Abdelmoumène Khalifa.» Et d'ajouter après un moment de silence : «La preuve doit être apportée par l'accusation.» Le juge, l'air étonné, demande : «Mais au niveau de la brigade de gendarmerie, je vous rappelle que vous avez été entendu comme témoin et non comme accusé.» Issir Idir n'en démord pas et persiste : «On m'a déposé un procès- verbal que j'ai signé.» «Sans le lire '», demande à nouveau le juge Menouar. «Oui», affirme l'accusé.Le juge décide alors de lire l'audition de l'accusé en donnant tous les détails. Mais l'accusé continue dans sa logique de défense en tentant de faire croire qu'il a été victime d'un complot. Il dira au juge qu'il a été entendu par un juge d'instruction, une première fois avant d'être entendu par «le doyen des juges d'instruction» qui l'aurait «brutalisé» verbalement, insulté et «mis en accusation» à la fin de son audition. Le juge Menouar explique à l'accusé que le parquet est indivisible et qu'il n'y a aucun souci qu'il soit entendu par le doyen des juges d'instruction. Le juge lit alors cette audition où Issir Idir Mourad avait donné tous les détails sur l'hypothèque et les 11 milliards de crédit dont a bénéficié Abdelmoumène Khalifa. A la fin de la lecture, le président demande : «Qu'est ce que vous avez à dire sur cette audition '» «KRG Pharma a demandé un crédit d'investissement et a présenté 3 dossiers et...» Le juge Menouar interrompe l'accusé : «Avez-vous fait ces déclarations '» «Non», insiste l'accusé. Et le juge demande : «Et les détails que vous avez donnés '» Issir Idir continue dans sa logique : «Je ne connaissais pas Guelimi avant le procès de 2007. C'est eux qui en ont parlé et qui ont mis ça dans les PV.» «Donc, vous accusez le doyen des juges d'instruction '», insiste le juge. Issir Idir affirme que le doyen l'a insulté et a fabriqué les PV. Face à cette incompréhension, le juge rappelle à l'accusé qu'il n'a jamais changé ses déclarations depuis le premier jour et qu'en 2006 il a été entendu par un autre juge d'instruction et que cela ne l'a pas empêché de faire les mêmes déclarations. C'était loin de faire flancher l'accusé qui persiste : «C'est infondé. Je nie totalement ce PV». Tenant à rester calme, le président Menouar demande : «Vous avez dit que le doyen des juges vous a insulté et a fabriqué les PV et le second '» Issir Idir dit alors : «Je n'ai vu aucun des PV que j'ai signé. Tout était prêt à l'avance.» Le juge Menouar prend le temps d'examiner à nouveau l'audition de l'accusé et relève : «Mais je vois là que vous avez été entendu en présence de votre avocat, non '» «Si», dit doucement l'accusé avant d'ajouter : «Mon avocat a demandé une expertise pour retrouver les traces d'une supposée hypothèque au niveau de la BDL Staoueli et celle du compte de KRG mais cela lui a été abusivement refusé.» Continuant à enfoncer le clou, Issir Idir dit que le dernier juge d'instruction lui aurait dit «??si ce n'est pas toi, Khalifa n'aurait jamais existé''. Et il m'a fait comprendre que j'étais l'ennemi de Dieu et de la Nation.» Le juge continuera à insister un moment, rappelant à l'accusé qu'il a été poursuivi dans une affaire lié au crédit accordé sans garantie à KRG pharma. L'accusé soutiendra qu'il a été acquitté et qu'il n'y a aucun document l'inculpant. Le procureur ne pourra s'empêcher d'intervenir pour affirmer que l'accusé a été justement poursuivi pour destruction de documents au niveau de la BDL Staoueli. Le procès se poursuivra aujourd'hui avec la poursuite de l'audition d'Issir Idir et celles d'autres accusés.H. Y.




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