Algérie

Issers, un chef-lieu de daïra qui étouffe



Issers, un chef-lieu de daïra qui étouffe
Le chef-lieu de la daïra des Issers, dans la wilaya de Boumerdès, est caractérisée par l'anarchie, l'insalubrité, les embouteillages, le commerce informel. Cette localité étouffe chaque jour un peu plus à cause des nombreuses stations de fourgons, de taxis et de transport de marchandises qui n'ont de stations que le nom. Les stationnements anarchiques parfois en troisième position rendent la circulation, déjà dense, difficile.Pour traverser cet axe routier en direction des Issers, de quelques centaines de mètres, il faut avoir des nerfs d'acier et une forte présence d'esprit, surtout pendant les journées de marché bi-hebdomadaire, mercredi pour le bétail et jeudi pour le commerce multiple. La ville des Issers est plus connue par le nom Lakhmiss en rapport avec son marché qui se déroule tous les jeudis. Effectivement, rallier la poste, le service des impôts, la polyclinique ou la Socothyd ou d'autres secteurs étatiques situés à l'autre bout de la ville devient un véritable parcours du combattant. La situation actuelle est catastrophique, notamment concernant le volet insalubrité. Au marché à bestiaux de mercredi, le constat est effrayant car les vendeurs de volailles égorgent et déplument les poulets en plein air, sans aucun respect des normes sanitaires et hygiéniques, créant une situation repoussante et dangereuse. A cela, il fait ajouter, la vente des moutons avec toutes odeurs que cela implique. Certaines personnes que nous avons abordées se demandent comment des maladies n'apparaissent pas ' Les produits alimentaires ou autres sont présentés sur les étals au mépris des règles d'hygiène, exposés aux gaz d'échappement des voitures et à la poussière, ce qui constitue des risques pour la santé des consommateurs. Au chef -lieu communal, la situation est peu reluisante. Les routes sont pleines de crevasses, nids -de -poule, absence de bitume par endroits, rendent la circulation difficile. L'éclairage public est défaillant, et chez les habitants, il n'y a que colère, indignation et exaspération. Ils revendiquent le relancement des projets d'aménagement urbain en attente depuis plusieurs années. Ils demandent également à doter l'actuel centre de santé de moyens suffisants et de l'ériger en polyclinique ouverte 24 heures sur 24. La ville des Issers n'est pas dotée d'infrastructures de base adéquates. A titre illustratif, le secteur de la santé est en souffrance, idem pour les autres structures. Autrefois, Issers-Ville était une annexe de la ville de Bordj Ménaïel. Situé à 80 m d'altitude, elle a été construite sur un plateau isolé où le panorama était des plus intéressants, tant en raison de la variété du paysage que de la luxuriante végétation. Malheureusement, Issers-Ville a perdu de sa notoriété au détriment des Issers qui se trouvent un peu plus bas mais les habitants de ces deux villes jumelées qui ne font qu'une par l'histoire se reconnaissent par ouled esserfil. Issers ou Issers-ville, c'est du kif-kif


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