Algérie

Issad Rebrab, Pdg de Cevital : «Seule l'huile Elio est subventionnée»


Issad Rebrab, Pdg de Cevital : «Seule l'huile Elio est subventionnée»
Photo : Horizons. «Il existe deux types d'huile, dont Elio qui est une huile de base. Elle est soutenue par les pouvoirs publics», a indiqué récemment le patron de Cevital, Issad Rebrab, en marge de l'inauguration du centre commercial de Bouira. «C'est-à-dire, ils (pouvoirs publics) suppriment les droits et taxes. Donc, le bidon de 5 litres d'Elio coûte moins de 600 DA», a expliqué M. Rebrab en ajoutant que «l'huile Fleurial n'est pas soutenue par les pouvoirs publics. Donc, nous payons les droits de douanes sur les matières premières et 17% de TVA (taxe sur la valeur ajoutée). De plus, cette huile est de plus haute qualité. Pour celle-ci, les prix sont libres au niveau commercial».C'est l'explication livrée par le PDG de Cevital, détenteur de la plus grosse part de marché en Algérie, interrogé à  ce sujet. En effet, les citoyens ont remarqué la disparition des bidons de 5 litres d'huile Fleurial, qui ont été remplacés par le bidon de 4 litres avec un prix au-dessus des 600 DA les 5 litres fixés par l'Etat comme seuil plafond à  l'huile de table.Sur un total de production de 335 000 tonnes d'huile Cevital, dans la seule raffinerie que ce producteur possède, 80 à  90%  sont de l'huile Elio car elle est l'huile de base pour toutes les ménagères et seulement 10 à  15% de Fleurial.  Le pays compte 12 raffineries qui produisent 500 000 tonnes d'huile végétale de table dont 150 000 réalisées par les autres producteurs en Algérie. Pour rappel, l'Etat a déboursé 30 milliards DA (300 millions d'euros) en subventiond à  l'huile de table et le sucre en février dernier jusqu'à fin août dernier. Pour faire baisser les prix des stocks du sucre et des huiles alimentaires, déjà en circuit, le Trésor a mis à  disposition environ 3 milliards DA alors que les exonérations douanière et fiscale, visibles dès la mi-février, ont engendré un manque à  gagner de quelque 23 milliards DA. Suite aux augmentations brutales que connaissaient les prix de ces deux produits de base depuis un mois, en concertation avec les importateurs et les transformateurs concernés, le gouvernement a décidé d'exonérer ces opérateurs du 1er janvier au 31 août 2011 0de 41% de leurs obligations fiscales. Les droits de douanes (5%) appliqués sur les sucres roux et blanc importés ainsi que sur les huiles brutes, la TVA (17%) sur le sucre et l'huile produits et l'IBS (19% pour les activités de production et 25% pour les activités de distribution) ont été supprimés durant huit mois. A titre indicatif, en 2010, les importations des huiles brutes étaient de 625.743 tonnes pour un montant de 580 millions de dollars, selon des chiffres provisoires fournis par le Cnis.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)