Algérie

Issad Rebrab, P-DG du groupe Cevital


?C'est une excellente initiative pour notre pays. Nous attendons néanmoins pour voir comment les choses seront organisées.? Issad Rebrab, P-DG du groupe Cevital, estime que la création de consortiums d'exportation est à encourager. Toutefois, pour pouvoir exporter, il faut, nuance-t-il, au préalable ?produire et produire bien?. Or, les entreprises algériennes rencontrent aujourd'hui, souligne-t-il, des difficultés à concrétiser leurs projets d'investissement à cause des problèmes divers tels que l'accès au foncier. Rencontré en marge du séminaire de lancement des consortiums, M. Rebrab avoue qu'il n'existe pas encore de synergie effective entre la production agricole et l'industrie agroalimentaire. Pour que celle-ci puisse se développer, ?il faut que l'agriculture lui fournisse de manière permanente la matière première?, indique-t-il. L'Algérie dispose d'énormes potentialités dans ces deux secteurs. Mieux, ?notre pays peut damer le pion à plusieurs autres nations?, précise-t-il. Le patron de Cevital déplore, également, l'absence de partenariat entre pouvoirs publics et opérateurs économiques.Car, avec cette cohésion entre les deux parties, ?nous dépasserons nos faiblesses?, argue-t-il. Il faut que l'Etat, suggère le P-DG de Cevital, fasse confiance à l'opérateur économique algérien.
Citant l'exemple de son entreprise en tant qu'exportatrice, Issad Rebrab affirme que ?nous avons déjà commencé à créer des plates-formes, notamment en Afrique de l'Est, dans certains pays arabes et en Europe. Nous sommes en train d'exporter nos propres produits vers au moins 28 pays.?
Le montant global des exportations du Groupe durant l'exercice 2011 a dépassé les 300 millions de dollars. ?Nous comptons dépasser les 500 millions de dollars en 2012?, souligne-t-il. Solidaire avec ses confrères et homologues algériens, l'industriel privé avoue : ?s'il y a d'autres opérateurs qui veulent placer leurs produits, nous sommes ouverts et prêts à les aider.?
Interrogé sur la contribution de la France dans ce projet de consortium à travers une enveloppe de 450 000 euros, M. Rebrab répond : ?ce dont nous avons besoin, c'est de leur expertise, leur expérience mais surtout de leur marché qu'ils continuent de protéger à travers des barrières tarifaires et non tarifaires. Qu'ils nous ouvrent leur marché pour que nous puissions placer nos produits??
Dans le cas contraire, l'Algérie, propose-t-il, doit se protéger elle aussi.
B. K.
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