Algérie

Issad Rebrab appelle à un plan Marshall pour l'Afrique



L'Université d'été du mouvement patronal français (Medef) était l'occasion pour le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, de s'entretenir avec des industriels du monde entier et de débattre de questions toutes aussi capitales qu'importantes, tant sur l'économie mondiale que sur l'entrepreneuriat et le développement en Europe, en Afrique et partout dans le monde. Réunis par le Medef sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas, des poids lourds mondiaux des domaines de l'industrie, de l'économie, du consulting, de la finance... ont échangé sur l'état et les perspectives de l'économie mondiale ainsi que sur le développement et l'entrepreneuriat, dans une ambiance digne des forums de réflexion et de débats des plus prestigieux. Issad Rebrab s'est entretenu, d'abord, avec le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Au menu des discussions avec le patron des patrons français des sujets se rapportant à la liberté d'entreprendre comme moteur du développement économique.Le patron de Cevital, dont le groupe avait racheté depuis quelques années de prestigieuses marques de l'industrie française, s'est entretenu également avec Ernest-Antoine Seillière, ancien président du mouvement patronal français, ainsi qu'avec Paul Polman, CEO de Unilever. Ces derniers se sont dits impressionnés par la vision d'Issad Rebrab pour le développement de l'Afrique et du monde. Une reconnaissance et non des moindres de l'engagement du patron algérien en faveur du continent et de l'essor industriel de la planète.
À la même occasion, le CEO de Cevital a eu à rencontrer également Dieter Kempf, président de la Fédération de l'industrie allemande, une autorité morale et une référence pour l'ensemble des industriels allemands, voire de tous les entrepreneurs européens. Durant l'Université d'été organisée par le Medef, le patron de Cevital est intervenu dans un panel intitulé "Le noir, le rouge et le vert, trois scénarios pour l'économie mondiale". Aux côtés d'éminents industriels et économistes, appelés à la tribune pour décrypter et analyser les différents scénarios de l'économie mondiale, Issad Rebrab estime que le scénario noir auquel est confrontée l'économie mondiale se dessine sous un ciel de guerre, de terrorisme et de changement climatique qui se traduirait, à l'horizon 2030, par un important stress hydrique qui toucherait 40% de la population mondiale. Un enjeu titanesque, selon Issad Rebrab. "Nous avons tous, nous chefs d'entreprise et politiques, une grande responsabilité sur la protection de la planète, car nous n'avons pas une planète de rechange", a-t-il estimé. Au niveau africain, a-t-il précisé, "quand on voit le potentiel de ce continent (26% de la surface terrestre et 16% de la population mondiale), mais qui n'a que 3% du PNB". "Pour moi, la solution existe. Elle est possible et à la portée de tout le monde, Européens et Africains. Elle consiste à lancer un plan Marshall pour l'Afrique. Ce ne sont pas les entrepreneurs qui manquent pour cela. Encore moins les capitaux. D'autant plus que tous les projets de développement pour l'Afrique sont bancables et rentables. Si ce plan Marshall venait à voir le jour, les pays africains arriveront, non seulement à s'autosuffire, mais aussi à créer une dynamique sans commune mesure en Afrique", estime Issad Rebrab, dont la réflexion sur le développement de l'Afrique a été saluée par l'ensemble des participants à l'Université d'été du Medef.
Ali Titouche


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