Issa Hayatou, président de la CAF

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou, a réagi, hier, contre ceux qui ont accusé l'instance africaine de faire dans le «deux poids, deux mesure» entre les sanctions prononcées respectivement à l'encontre de la Tunisie et du pays organisateur de la CAN-2015, la Guinée équatoriale.Sans trop s'attarder sur le sujet, celui-ci a déclaré, en marge d'une cérémonie de signature d'un accord de partenariat avec la FIFA, en présence de Sepp Blatter, que «toutes les décisions sont en totale conformité avec les règlements de la CAN». Pour rappel, les dirigeants tunisiens, qui ont accusé la CAF et l'arbitre du match (qui a opposé leur équipe à la Guinée équatoriale, en quarts de finale) de «partialité», sont menacés de suspension de la CAN-2017 s'ils ne présentent pas des excuses. La Fédération tunisienne devra par ailleurs s'acquitter d'une amende de 50 000 dollars. Son président, Wadie Jary, est suspendu.La Guinée équatoriale, dont les supporters s'en sont pris aux Ghanéens, lors de la demi-finale, causant l'interruption du match pendant 30 minutes, devra payer, quant à elle, 100 000 dollars. Son prochain match (qui a eu lieu hier soir face à la RD Congo, pour le compte de la troisième place) devait se jouer à huis clos. Mais la CAF a jugé utile de surseoir à cette sanction pour ne pas «gâcher la fête».Plus d'un a relevé la «clémence» dont a fait preuve la CAF envers le pays organisateur, chose qui contraste avec l'attitude, plutôt sévère, avec laquelle l'instance africaine a traité l'affaire de la Tunisie. Devant l'insistance de certains journalistes, «non africains», comme cela a été relevé sur le site internet de la CAF, Hayatou s'est montré très remonté en leur lançant : «Le temps de la colonisation est terminée, nous n'avons pas en permanence de leçons à recevoir de la presse occidentale !» Ces deux affaires (Tunisie-Guinée équatoriale et Ghana-Guinée équatoriale) ont apparemment mis dans l'embarras l'instance africaine.