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Israël veuT écarter Abbas Proche-Orient



Israël veuT écarter Abbas                                    Proche-Orient
Mahmoud Abbas n'est plus le partenaire privilégié des israéliens et des Nations unies. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a appelé, avant-hier, le quartette pour le Proche-Orient (Russie, ONU, Union européenne, Etats-Unis) à forcer les Palestiniens à tenir des élections pour écarter le Président de l'Autorité et relancer le processus de paix. Selon l'ultranationaliste israélien, M. Abbas « semble indifférent ou incapable (...) de parvenir à un accord qui permettrait de mettre fin au conflit » israélo-palestinien. Dans le même raisonnement, il accuse le président palestinien de « rendre Israël responsable des délais du processus (de paix), tout en tentant de réaliser des avantages sans négociation, à travers le chantage et des tentatives d'internationaliser le conflit ». Rappelant que « les élections maintes fois reportées auraient dû se tenir en 2010 », Avigdor Lieberman avance que des élections générales palestiniennes sont la seule solution et espère voir une nouvelle direction palestinienne, « légitime et réaliste », précise-t-il. Saëb Erakat, le négociateur palestinien, fut le premier à riposter. Il indique avoir contacté le quartette pour que cette campagne « diffamatoire » du ministre israélien s'arrête, celui-ci sachant très bien que le « président Abbas veut mettre fin à la division dans les rangs palestiniens et organiser des élections législatives et présidentielle ». M. Erakat a également jugé que la déclaration du ministre israélien ressemble « aux campagnes lancées par l'ancien Premier ministre Ariel Sharon contre le dirigeant Yasser Arafat et s'apparente à une incitation au meurtre ». Cette comparaison a lieu d'être : Abbas a officiellement demandé à la tribune des Nations unies l'adhésion de l'Etat palestinien. Mais le responsable israélien n'est pas le seul à s'attaquer à l'Autorité palestinienne. Il y a aussi le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serryva, qui a estimé avant-hier que celle-ci est en train de « perdre rapidement sa légitimité ». Selon lui, la croissance économique considérable, constatée ces dernières années dans les Territoires palestiniens, et la coopération (israélo-palestinienne) sans précédent en matière de sécurité ne sauraient pas assurer un avenir durable sans légitimité politique.


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