Syrie acte II. A peine les terroristes de Daesh ont-ils été battus et chassés de Syrie que l'armée israélienne ne se cache plus pour continuer sa guerre contre ce pays. Depuis le début du «printemps arabe», en 2011, en Syrie, Israël a mené des centaines de raids aériens contre ce pays. «Noyés» dans les horreurs imposées aux Syriens par l'internationale terroriste, ces raids passaient, pour ainsi dire, inaperçus. Ou plutôt ne pouvaient pas être interceptés par l'armée syrienne qui avait fort à faire avec l'armée de mercenaires venus d'un peu partout de la planète. Une armée de mercenaires qui bénéficiait du soutien revendiqué d'Israël qui avait même construit pour eux un hôpital de campagne à sa frontière avec la Syrie. L'Etat sioniste avait même incité et soutenu les Kurdes à rejoindre les groupes armés pour participer au chaos programmé de la Syrie. Tout ce qui pouvait enflammer ce pays était bon à prendre pour Tel-Aviv. En réalité, c'était une guerre par procuration que menait Israël contre la Syrie. Sept années plus tard, la Syrie a fini par triompher du terrorisme et à préserver l'intégrité de son territoire. Grâce, il faut le dire, à l'appui de la Russie et accessoirement de l'Iran. La défaite du terrorisme et l'intervention armée de la Turquie contre les Kurdes, ont obligé Israël à poursuivre ses raids contre la Syrie. Sauf que l'armée syrienne, débarrassée de tous ses autres ennemis, pouvait mieux se défendre contre l'aviation israélienne. Samedi dernier et pour la première fois, un F16 de l'armée israélienne est abattu par la défense anti-aérienne syrienne. Grave défaite militaire sioniste que Netanyahu ne pouvait pas cacher. C'est pourquoi, il n'a rien trouvé de mieux que d'accuser l'Iran de s'être implanté en Syrie et que ce sont ses missiles qui ont atteint son avion de combat. Le problème est beaucoup plus complexe. Depuis la perte d'un de ses avions, la Russie a développé un système de défense aérienne infranchissable en Syrie. Israël a voulu le tester. Résultat: un F16 hors de combat et ses deux pilotes gravement blessés. La version officielle du gouvernement israélien est tout autre. Son armée n'a fait que se défendre après avoir abattu un drone iranien guidé à partir du territoire syrien. Aucun débris prouvant l'appartenance du drone à l'Iran n'a été montré aux journalistes comme cela aurait dû être le cas en pareille circonstance. Ce qui donne du poids à la position des dirigeants iraniens qui qualifient l'histoire du drone de «mensonge».Il n'est pas sûr qu'Israël puisse continuer ses raids contre la Syrie de la même manière que durant les sept années écoulées. Sans les terroristes de Daesh et sans les Kurdes, c'est toute la stratégie militaire israélienne qui devra changer. Sur le plan politique, sa position n'est guère meilleure. Isolé par la communauté internationale, le seul soutien des Etats-Unis n'a plus le même poids qu'avant la reconnaissance par la Maison- Blanche de Jérusalem comme capitale d'Israël. Israël tient sa «force» de ses guerres par procuration. Dès qu'il lui faut agir directement, sans les mercenaires ni les supplétifs, c'est la défaite!
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Posté Le : 12/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zouhir MEBARKI
Source : www.lexpressiondz.com