Algérie

Israël s'apprête à sanctionner



Israël s'apprête à sanctionner
La rencontre tripartite organisée dimanche entre négociateurs israéliens et palestiniens et l'émissaire américain Martin Indyk pour tenter de sauver les pourparlers de paix n'a débouché sur aucune avancée. La crise, le bras de fer, continuent. Durant toute la réunion, les Israéliens ont menacé les Palestiniens! L'issue de la réunion entre Martin Indyk, la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée des négociations, et le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a eu lieu à Jérusalem et a duré plusieurs heures, a discrédité pour de bon le secrétaire d'Etat américain qui s'était entièrement investi dans cette nouvelle série de discussions pour l'instauration d'un Etat pour les Palestiniens. La partie israélienne refuse de relâcher des prisonniers palestiniens tant que les Palestiniens ne suspendront pas leurs demandes d'adhésion à des traités internationaux. Après le refus israélien de relâcher le 29 mars un contingent de détenus, comme prévu lors de la reprise des pourparlers de paix en juillet 2013 sous l'égide des Etats-Unis, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé mardi l'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, ce à quoi Israël a réagi en annulant les libérations. Netanyahu a menacé de prendre de nouvelles mesures unilatérales. Le président Abbas, dans un sursaut patriotique, avait fini par rejeter les appels du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et d'Israël à renoncer à ses démarches internationales, rendues possibles par l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU fin 2012. Aux termes de l'accord conclu en juillet sous la houlette de Kerry, les Palestiniens avaient consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations et conventions internationales pendant les neuf mois impartis aux pourparlers, en échange de la libération par Israël de quatre contingents de prisonniers incarcérés avant 1993. Mais seuls trois groupes ont été relâchés. Netanyahu se fait d'autant plus hautain qu'il est persuadé que les Etats-Unis ne s'impliqueront plus davantage dans ces négociations en crise, convaincu d'un tiédissement du côté d'Obama. Kerry a admis à Alger qu'il y avait des limites au temps et aux efforts que Washington pouvait consacrer à ce dossier, après avoir tenté de convaincre les deux parties de dépasser leurs divergences. Les Palestiniens s'attendent à de nouvelles sanctions en refusant d'engager des négociations sur le "caractère juif de l'Etat d'Israël". Netanyahu et son ministre de la Défense, Moshé Yaalon ont demandé à l'administration militaire dans les Territoires palestiniens de proposer une série de mesures punitives, selon le quotidien Haaretz. Israël compterait accroître les restrictions sur les activités des Palestiniens en Cisjordanie et pourrait également de nouveau bloquer le transfert de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Le Parlement israélien devait débattre hier de ces mesures. L'autorité palestinienne qui a demandé mardi dernier l'adhésion à 15 conventions et traités internationaux, sait que Netanyahu campe sur les positions qu'il avait fixées lors de son discours prononcé à l'université Bar Ilan en 2009. Il refuse de négocier sur la base des frontières de 1967, il refuse le gel des colonies, le droit au retour des Palestiniens expulsés en 1948 et 1967. Il rejette l'idée de Jérusalem capitale des deux Etats israélien et palestinien.D. B.NomAdresse email




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