Algérie

Israël relance sa "solution" militaire


Israël relance sa
La violence reprend ses «droits» en Palestine. Hier c'est une synagogue qui a été attaquée. La veille c'est un chauffeur de bus qui a été pendu dans son véhicule. L'avant-veille c'est un bulldozer qui a foncé sur la foule. Etc, etc. Vous l'aurez compris si on a mis entre guillemets le mot droits c'est tout simplement parce qu'Israël ne respecte aucun droit. Ce qui s'est passé, hier avec l'attaque d'une synagogue qui a fait 6 morts entre fidèles et assaillants, n'est qu'un cran de l'engrenage infernal mis en place par Israël. Avec les nouvelles constructions de colons, avec l'interdiction de prières aux musulmans ainsi que le projet d'ériger un 3ème temple sur l'esplanade, il n'y a rien de tel pour relancer la violence qui engendre la violence. Pour tous les observateurs avertis, ce regain de violence «n'est qu'un échauffement en attendant quelque chose de plus grand». Ils savent que l'Etat hébreu ne veut pas de la paix. La dernière tentative des Etats-Unis, d'imposer des négociations, a échoué en avril dernier. Alors que pas moins de huit résolutions sur Jérusalem ont été adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis 1968, Israël, n'en a respecté aucune. Plusieurs autres résolutions de même nature sur la Palestine ont connu le même sort de la part de Tel-Aviv. La réalité est d'une clarté aveuglante, Israël est pour «la gestion du conflit». C'est-à-dire pour la guerre. La guerre pour s'accaparer d'autres terres. La guerre pour chasser les palestiniens. Cette réalité est aussi ancienne que la création de cet Etat en 1948. Un Etat qui n'a jamais voulu délimiter officiellement son territoire. Et pour cause. Un Etat qui s'apprête, dimanche prochain, à voter un projet de loi définissant Israël «Etat juif». C'est-à-dire qu'il ne pourra jamais être dirigé par un Arabe israélien. Le tout avec cette prétention cynique d'être la «seule démocratie» de la région. Une absurdité qui autoriserait «l'Etat islamique alias DAESH» de prétendre à la même «démocratie». L'autre question de fond qui se pose est le moment choisi par Israël pour embraser une nouvelle fois le conflit. Il y a quelques jours à peine les élections de mi-mandat ont fait basculer la majorité du Congrès américain. De ce fait, Obama a moins de chance de réussir à relancer une nouvelle fois le processus de paix. Israël n'a plus qu'à jouer «les prolongations» et compter sur le looby juif américain pour «installer» un républicain à la Maison-blanche en 2016. Au même moment, l'Union européenne tétanisée par ce qui l'attend avec le retour de ses «djihadistes», se prononce, du bout des lèvres, pour deux Etats (palestinien et israélien). Elle a aussi fort à faire avec la crise ukrainienne qui est venue s'ajouter à la crise économique. Le sort du peuple palestinien est ainsi «dissous» dans sa crainte d'un retour de la guerre en Europe qu'elle croyait finie en 1945. Les commémorations à grand bruit des différentes guerres de l'Europe, par le passé, s'apparentent à des séances d'exorcisme face à un danger imminent. D'où ses déclarations de principe à demi-mot. La Suède qui a «osé» reconnaître l'Etat palestinien a eu droit, pour l'exemple, le lendemain, à un sous-marin non identifié qui a violé ses eaux territoriales. Le retour de la violence à Jérusalem intervient donc à un moment où la communauté internationale est complètement bridée. Les pays arabes, surtout les frontaliers avec Israël, se relèvent à peine du «printemps arabe» (Egypte et Syrie). La Jordanie et le Liban, seuls, ne sont pas en mesure de peser sur le cours des événements. De fait Israël a les coudées franches. Son armée suréquipée est seule face à un peuple désarmé qu'elle bombarde et tue sans état d'âme. Israël a bien choisi son timing. On sait que l'escalade a repris. Pas quand, ni comment elle s'achèvera. Ni ce que feront la Russie et l'Iran!