Algérie

Israël pas touche


Israël pas touche
Hypocrisie - L'information est orientée vers les peuples arabes pour louer la «démocratie» en Israël, sans jamais aborder les problèmes politiques au Qatar.
Orientant exclusivement ses tirs à boulets rouges, non sur l'Etat d'Israël, donné en exemple démocratique, ni sur les dirigeants américains qui bafouent les libertés les plus élémentaires, mais en direction des leaders du Monde arabe. La chaîne n'a jamais osé aborder les problèmes politiques du Qatar. Ses coups de semonce, par network, dévoilent cependant les non-dits, les arrière-pensées et les partis-pris de la nébuleuse qui l'habite et la guide.
Perçue comme média parasite par la plupart des politiques arabes, la «nouvelle CNN», comme elle se plaît à être nommée, dévoile la faiblesse des médias locaux arabes et impose des débats, tels ceux sur l'éthique journalistique, l'objectivité de l'information et la liberté d'action des journalistes dans le Monde arabe. L'engouement pour El Jazeera s'explique par l'absence du pluralisme médiatique dans la plupart des pays arabes où toute voix dissonante constitue un danger. «Si la liberté d'expression était respectée, si la dissimulation de faits avérés, la non-dénonciation des dysfonctionnements, des erreurs et des fautes graves commises par les gouvernants étaient dénoncés, rares seraient les téléspectateurs à s'intéresseraient à ce média Qatari», explique le politologue Khaled Amraoui. El Jazeera n'est pas le mal absolu.
La diaboliser serait lui rendre service. Aucun journal au monde n'est à l'abri d'impairs. Mais là où le bat blesse, c'est lorsqu'une chaîne use du cynisme, voire de l'hypocrisie pour faire de l'audimat. Lorsque, au lieu de rapporter des faits, une télévision s'érige en juge ou en policier, lorsqu'elle a recours à l'insulte, à l'attaque personnelle et au dénigrement en guise d'information, on peut dire qu'il y a péril en la demeure. «Les tribunaux nationaux et internationaux ont alors un rôle à jouer, rôle qui dépasse le simple citoyen», explique le politologue. Ainsi, il nous faut éviter de tomber dans les travers des «leaders» politiques qui, obnubilés par la pensée unique et fortement imprégnés par le discours unanimiste dévastateur, ne cessent de faire le procès des médias qui les dénoncent. Tout jugement excessif est à bannir.
Des «journalistes» qui ne comprennent pas le sens de leur action, loin d'être des professionnels, sont plutôt des ignorants, des malveillants, des irresponsables et des pervers qu'il faut dénoncer. «L'homme politique arabe qui veut le pouvoir doit comprendre que le monde a changé et que la culture du secret n'est plus de mise.
Etouffer toute velléité d'expression, tout espace de controverse ou de débat, revient à inciter les citoyens à chercher ailleurs l'information qui est devenue une nécessité absolue», explique notre politologue.


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