Algérie

Israël : Le séisme politique



Le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a, au moins, une qualité : l?entêtement. La population israélienne est idiote et n?a pas compris que l?armée a vaincu l?été dernier le Hezbollah. C?est en substance ce que laisse entendre Ehoud Olmert en déclarant au journal italien Corriere Della Serra que « les Israéliens sont un peuple bizarre car ils sont incapables de se réjouir d?une victoire sur le champ de bataille ». Ce n?est pas exactement l?avis de l?opinion publique israélienne. « Un an après, nous n?oublions ni les échecs de la guerre ni ceux qui en sont responsables (...) L?un d?entre eux, le Premier ministre, est toujours au pouvoir et continue d?échouer car il ne sait pas comment réparer les erreurs », a déclaré à l?AFP Uzi Dayan, ex-chef du Conseil national de sécurité, à l?occasion de la commémoration de la guerre de l?an dernier. Commémoration à laquelle Olmert a choisi de ne pas assister. Ce dernier est en situation délicate tant les échéances de la déchéance s?approchent. En septembre 2007, la version finale du rapport Vinograd, qui a démontré la catastrophique gestion du gouvernement et de l?état-major, devra porter le coup fatal à Olmert. Surtout qu?en 2010, avec les élections législatives, le Likoud (l?opposition de droite), mené par l?ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, veut profiter de la déconfiture d?Olmert. Ce dernier a concrétisé pour l?Etat juif son pire cauchemar : une défaite militaire. D?un coup, le mythe du soldat israélien, guidé par le Vengeur Yahweh, s?est effondré. D?autant que l?objectif annoncé de l?agression ? libérer les deux soldats capturés par le Hezbollah ? n?a tout simplement pas été atteint. Ce qui a provoqué une importante crise de confiance et un choc interne d?une envergure sans précédent. A cela s?ajoute les scandales politico-financiers touchant Olmert et un président de l?Etat, poursuivi en justice pour agression sexuelle et obligé de démissionner.


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