Algérie

«Israël Etat juif» la grande supercherie



«Israël Etat juif» la grande supercherie
Les négociations de paix entre Palestiniens et Israël sont arrivées à échéance fin avril. Sans signe de progrès permettant leurs éternelles prolongations. La rencontre entre Mahmoud Abbas et Barack Obama porte sur «l'accord-cadre» traçant les grandes lignes d'un accord de paix, que négocie le secrétaire d'Etat américain John Kerry qui voudrait persuader Palestiniens et Israéliens de poursuivre les pourparlers au-delà du 29 avril.Le fameux accord-cadre tracerait les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de «statut final» à savoir les frontières, les colonies, la sécurité, le statut d'El Qods et les réfugiés palestiniens. Que des dossiers dans lesquels l'Etat hébreu n'entend pas faire de concessions. Et d'ailleurs aucune autorité internationale ne l'y pousse.A la Maison-Blanche, Abbas aura été précédé deux semaines auparavant par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que le président américain avait exhorté à prendre des «décisions difficiles», après une cinglante mise en garde contre les «retombées internationales» d'un échec pour Israël. Un discours considéré par les médias comme «nouveau» mais qui ne semble guère influer sur la réalité du terrain. Le président américain Obama a fortement déçu sur la question après avoir soulevé un grand espoir lors de son élection en premier mandat en 2008. Dans le principal dossier du Proche-Orient Obama a dû faire profil bas face à la puissance du lobby pro-israélien aux Etats-Unis. Le langage irrespectueux des responsables israéliens est à tout le moins éloquent en ce sens. Ainsi, se faisant écho de nombreuses voix au sein du gouvernement Netanyahu, le ministre israélien de la Guerre Moshé Yaalon a déclaré que le président Abbas n'était «pas un partenaire pour un accord final». Des déclarations que les responsables américains et européennes font mine de ne pas avoir entendues. En fait Abbas, qui a rencontré dimanche le secrétaire d'Etat américain John Kerry est soumis à une pression absolument terrible. Le présidentpalestinien est prié de consentir des concessions en faveur de la partie qui occupe son pays depuis soixante ans.Distances de pure formeLes médias occidentaux ont noté que l'administration américaine a récemment paru prendre ses distances avec l'insistance de Netanyahu sur une reconnaissance d'Israël comme «Etat juif» par les Palestiniens. Des distances de pure forme. Israël que les médias et les responsables occidentaux présentent souvent comme la seule démocratie dans la région voudrait être reconnu comme un «Etat juif». C'est-à-dire qui exclurait toute les composantes actuelles de cet Etat dont les arabes d'Israël.Les dirigeants palestiniens ont exprimé de très fortes réserves sur les propositions américaines, auxquelles ils reprochent de trop s'éloigner du droit international. Les Palestiniens refusent en particulier catégoriquement la «reconnaissance d'Israël comme Etat juif» et le maintien illimité de troupes israéliennes en territoire palestinien. Les dirigeants palestiniens se retrouvent face à un piège dangereux.Cependant les leçons de l'histoire sont assez nombreuses pour se laisser encore duper. Lors d'une réunion présidée par Abbas, le Comité exécutif de l'OLP avait exprimé «le rejet de tout document comportant une violation des références du processus de paix, à savoir les résolutions de la légalité internationale et l'initiative de paix arabe». L'OLP a également dénoncé «les tentatives d'arracher une reconnaissance de la judéité de l'Etat d'Israël afin d'effacer d'une phrase l'Histoire et les droits des Palestiniens». Ce qui ne tardera pas à susciter les menaces d'usage. Plusieurs ministres israéliens ont laissé entendre qu'Israël pourrait ne pas libérer le dernier des quatre contingents de prisonniers palestiniens prévu lors de la reprise des pourparlers en juillet 2013.Le rusé John Kerry qui a déclaré n'avoir «jamais vu un pareil niveau de méfiance entre les deux camps» semble oublier que c'est à cause justement de la partialité des Etats-Unis et l'impunité dont jouit l'Etat hébreu sur la scène internationale que le «processus de paix» n'a jamais abouti. Sur le terrain, dans les territoires toujours occupés, des milliers de Palestiniens manifestent à travers les villes de Palestine pour soutenir le président Abbas dans ses discussions aux Etats-Unis. Et surtout pour lui signifier qu'ils n'entendent pas succomber à la grosse supercherie.M. B.




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