Algérie

Israël empêche les Palestiniens d'enterrer leurs morts



Israël empêche les Palestiniens d'enterrer leurs morts
Une femme enceinte et une fillette de 4 ans ont été tuées hier dans une frappe à Beit Hanoun et deux autres femmes, âgées de 50 et 70 ans,sont mortes dans un bombardement à Zeitoun, un quartier de la ville de Ghaza.GhazaDe notre correspondantIsraël a transformé la bande de Ghaza en un véritable enfer sur terre, où l'horreur, la mort et l'odeur de la chair humaine brûlée assaillent au quotidien les Palestiniens. Hier encore, au quinzième jour de l'offensive israélienne contre l'enclave palestinienne, au moins une cinquantaine de Palestiniens ont été froidement tués par Tel-Aviv, portant à plus de 600 le nombre des victimes palestiniennes, dont au moins 9 femmes. Comble de l'effroi, une femme enceinte et une fillette de 4 ans ont été tuées dans une frappe à Beit Hanoun et deux autres femmes, âgées de 50 et 70 ans, sont mortes dans un bombardement à Zeitoun, un quartier de la ville de Ghaza, selon Achraf Al Qoudra, le porte-parole des services de secours palestiniens.Dans le sud de l'enclave, pauvre et surpeuplée, un autre raid aérien a tué deux hommes à Khan Younès. Plus tôt, cinq membres d'une même famille, dont quatre femmes, ont été tués dans deux raids à Deir El Balah.Israël, ce tueur en série, a montré hier une autre facette de sa cruauté en refusant carrément une proposition de trêve humanitaire de trois heures proposée par le bureau de la Croix-Rouge internationale (CICR). Cet arrêt aurait permis à la population, fatiguée d'être bombardée 24h/24, d'enterrer dignement ses morts.Conséquence du rejet de la trêve, les corps des victimes civiles, en majorité des femmes et des enfants, s'entassent dans les morgues archicombles des hôpitaux. Face à ce carnage abominable, le secrétaire général de l'ONU et le chef de la diplomatie américaine se sont enfin décidés à bouger pour arracher un cessez-le-feu. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, était au Caire où il a rencontré Ban Ki-moon et le président Abdelfattah Al Sissi, l'Egypte étant le médiateur traditionnel entre Israël et le mouvement Hamas qui contrôle l'enclave palestinienne.M. Ban devait, pour sa part, rencontrer hier après-midi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.De leur côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas, Khaled Mechaâl, ont convenu, à Doha, où ils se sont rencontrés lundi, «d'?uvrer ensemble en faveur d'un cessez-le-feu», ont appelé à la fin de «l'agression israélienne»et à la levée du blocus sur Ghaza instauré en 2006.Y a-t-il une chance de voir Benjamin Netanyahu annoncer la fin des hostilités contre Ghaza dans les prochaines quarante-huit heures 'Permis de tuer Cependant, l'armée israélienne affichait toujours sa détermination à poursuivre son offensive, bien qu'elle enregistre un lourd bilan. Elle a perdu 27 soldats, soit le bilan le plus lourd depuis la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah libanais.Un soldat, dont le Hamas avait revendiqué l'enlèvement, a été déclaré mort par l'armée bien que sa dépouille n'ait pas été formellement identifiée. «Nous allons poursuivre cette opération pour lutter contre le terrorisme (Les résistants palestiniens, ndlr)», a assuré Peter Lerner, un porte-parole de l'armée israélienne. Le ministre israélien de l'Economie, Naftali Bennett, un faucon, a exprimé quant à lui son opposition à tout cessez-le-feu : «Nous payons un prix élevé et nous n'allons pas faire le travail à moitié.»A ce propos, les forces israéliennes ont annoncé poursuivre une opération à Chajaya. Près de 100 Palestiniens, dont de très nombreux civils, ont trouvé la mort dimanche dans cette banlieue à l'est de la ville de Ghaza, dans des pilonnages massifs de l'artillerie israélienne. L'attaque a choqué l'opinion publique internationale. Ce bombardement aveugle et sauvage - qui confirme une fois de plus le caractère terroriste de l'Etat israélien - a été qualifié de «massacre» et de «crimes de guerre» par la Ligue arabe et d'«action atroce» par l'ONU. L'armée israélienne ouvre régulièrement le feu sur des écoles, des hôpitaux et des mosquées. Elle excelle dans l'assassinat d'enfants. Amnesty International a qualifié les bombardements de ces installations civiles «de possibles crimes de guerre» et réclamé «une enquête internationale indépendante».La tension monte également en Cisjordanie occupée, où un Palestinien a été tué lundi soir, et dans les grandes villes arabes du nord d'Israël. Ce cycle de violences a été déclenché par les nouvelles colonies bâties par Israël dans les territoires palestiniens. Cette violence s'explique aussi par le refus de Tel-Aviv de laisser le peuple palestinien bâtir son propre Etat.




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