Algérie

Israël arraisonne deux bateaux pro-palestiniens



Une source sécuritaire israélienne a précisé à  l'AFP que l'abordage n'avait pas fait de blessé. «Il y a peu, des commandos de marine israéliens ont abordé les bateaux qui étaient en route pour la bande de Ghaza et tentaient de forcer le blocus de sécurité maritime mis en place (…)», a affirmé le communiqué rendu public par l'armée israélienne. «L'opération s'est déroulée comme prévu et les commandos de marine ont pris toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des militants à  bord des navires autant que la leur», a encore précisé le communiqué. Les deux navires, le Saoirse (liberté en gaélique) et le Tahrir   (libération en arabe), qui transportent 27 personnes au total et 30 000 dollars de médicaments, vont àªtre acheminés vers le port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv, selon la procédure déjà testée avec les précédentes flottilles internationales à  destination de Ghaza. Les militants pro-palestiniens seront ensuite expulsés d'Israël vers leurs pays respectifs.   Ce n'est pas la première fois que l'armée israélienne arraisonne une flottille d'aide à  destination de Ghaza ; c'est la douzième fois que cela se produit depuis de l'année 2008. Et très souvent, l'Etat hébreu n'a pas hésité à  user de la force ou même à  provoquer un bain de sang, comme cela s'est produit en 2010, pour arriver à  ses fins. Tout le monde s'en souvient encore, la «flottille de la liberté», convoi international de six bateaux acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l'aide, avait été arrêtée, le 31 mai 2010, au large de Ghaza par la marine israélienne lors d'un raid qui a fait neuf morts parmi les passagers turcs à  bord du principal navire, le ferry turc Mavi Marmara. Ce raid avait suscité l'indignation dans le monde et provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie et Israël. Une crise qui n'est à  ce jour pas réglée.   A signaler que cet événement intervient dans contexte d'extrême tension dans les territoires occupés et où le processus de paix israélo-palestinien se trouve dans une impasse en raison des violations répétées par Tel-Aviv du droit international. A titre d'exemple, Israël a décidé, mercredi, d'accélérer la colonisation à  Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée pour «punir» les Palestiniens d'avoir adhéré à  l'Unesco. Pas plus loin que jeudi, le même Benyamin Netanyahu a également ordonné le gel de la contribution d'Israël à  l'Unesco. De nombreuses voix se sont élevées le même jour pour condamner cette décision, mais le Premier ministre israélien demeurait inflexible. Parmi ces voix, celle de l'Egypte. Le gouvernement égyptien a, en effet, condamné hier la décision d'Israël de construire 2000 nouveaux logements juifs dans les territoires palestiniens, notamment à  ElQods-Est et en Cisjordanie occupées. «Cette décision constitue une entrave à  tous les efforts déployés pour trouver une solution juste et équitable à  ce conflit et à  la question palestinienne», a dit le chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, dans un communiqué. Elle «constitue également une provocation pour les Palestiniens et une violation des décisions de la communauté internationale, qui a qualifié la colonisation  d'entrave pour la paix», a ajouté le ministre égyptien. Sur le terrain, la situation n'est guère meilleure puisque l'armée israélienne poursuit les assassinats de civils. Deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé, jeudi, lors d'une nouvelle frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Ghaza. Un char israélien a tiré trois obus tandis qu'un hélicoptère survolait le secteur. Douze Palestiniens ont été tués dans deux raids israéliens, jeudi dernier, contre la bande de Ghaza. Les frappes visaient un secteur situé à  l'est de la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire. Et tout cela se produit à  la barbe de la communauté internationale, qui fait toujours mine de n'avoir rien vu.
 


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