Algérie

Israël accusé de l'assassinat d'un leader du Hezbollah



Israël accusé de l'assassinat d'un leader du Hezbollah
Un leader du Hezbollah libanais, Hassan Hawlo al-Lakiss, a été assassiné hier à BeyrouthLe Hezbollah a annoncé hier l'assassinat de l'un de ses leaders près de Beyrouth, imputant à Israël ce meurtre même s'il intervient au moment où le mouvement chiite libanais combat les rebelles en Syrie.Le dernier meurtre d'un leader du Hezbollah remonte à 2008 à Damas, où Imad Moughniyeh, principal commandant militaire du parti, avait été tué dans un attentat à la voiture piégée. Cet assassinat avait aussi été imputé à Israël, ennemi juré du puissant mouvement libanais, qui avait nié toute implication. «La Résistance islamique annonce la mort de l'un de ses leaders, le martyr Hassan Hawlo al-Lakiss, qui a été assassiné devant sa maison dans la région de Hadath», à l'est de Beyrouth, a annoncé le mouvement dans un communiqué.Selon la télévision du parti, Al Manar, Lakiss a été «abattu de plusieurs balles» à partir d'un silencieux après avoir garé sa voiture dans le parking de son immeuble, et le tireur n'a pas agi seul. La télévision a montré des traces de pas boueuses sur l'asphalte et des impacts de balles sur un des murs du parking, qui a été bouclé. Selon le communiqué, Lakiss a été assassiné «alors qu'il rentrait de son travail» mardi vers minuit, peu après une interview télévisée en direct du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le Hezbollah a accusé Israël. Le régime syrien de Bachar al-Assad a lui aussi pointé du doigt l'Etat hébreu. «L'accusation directe est dirigée naturellement contre l'ennemi israélien qui a tenté d'éliminer notre frère martyr à maintes reprises et dans plusieurs endroits, mais ses tentatives avaient échoué jusqu'à hier soir», a dit le Hezbollah. «Cet ennemi doit assumer l'entière responsabilité et les conséquences de ce crime ignoble». En Israël, le porte-parole des Affaires étrangères Yigal Palmor a dénoncé un «réflexe pavlovien du Hezbollah qui lance des accusations automatiques avant même d'avoir pu se rendre compte de ce qui s'est passé». «Israël n'a rien à voir avec cela». Hier, le journal électronique juif «JSS News» titrait en une «Hassan Hawlo al-Lakiss, le remplaçant de Mughniyeh, le rejoint en enfer!». Ali Farès, un habitant de l'immeuble même où vivait Lakiss, a assuré que son fils avait vu de sa fenêtre, de dos, deux hommes s'enfuyant. «Je suis alors descendu avec les voisins et on a vu le corps. Il semble qu'ils l'ont abattu au moment où il sortait de la voiture». Ses funérailles se sont déroulées dans l'après-midi d'hier à Baalbeck, bastion du Hezbollah dans l'est du Liban. Son cercueil, enveloppé du drapeau du parti, a traversé les rues suivi par des milliers de personnes sous la pluie battante. Le fils du chef assassiné a été tué durant la guerre dévastatrice de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon le parti. Plusieurs leaders du Hezbollah ont été tués depuis sa création sous le parrainage de l'Iran dans les années 1980 dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban, à l'instar de Moughniyeh, un «homme de l'ombre», tout comme Lakiss. Ce dernier assassinat intervient alors que le Hezbollah combat depuis des mois auprès du régime en Syrie voisine, lui permettant de remporter des victoires face aux rebelles.Dans son interview, Hassan Nasrallah a accusé l'Arabie saoudite, qui soutient les rebelles syriens, d'être derrière le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, qui avait fait 25 morts le 19 novembre, et avait été revendiqué par un groupe lié à Al Qaîda. Le Hezbollah a été visé en juillet et août par deux attentats meurtriers dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, revendiqués par des groupes disant agir contre l'engagement du parti au côté de l'armée syrienne.Le conflit en Syrie a exacerbé les tensions au Liban entre chiites, en majorité partisans du régime Assad, et sunnites, qui soutiennent en majorité la rébellion.




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