Algérie

Israël accepte un plan égyptien refusé par le Hamas



Israël accepte un plan égyptien refusé par le Hamas
L'Egypte, médiateur entre Israël et les Palestiniens, a appelé hier à un nouveau cessez-le-feu de 72 heures à Gaza à partir de 21H01 GMT, un responsable palestinien affirmant de son côté qu'un accord avait été conclu entre les deux parties concernant une trêve. Israël a immédiatement annoncé avoir accepté la proposition égyptienne. Le Hamas a dit non arguant du fait que toute négociation doit d'abord passer par la levée du blocus.L'aviation israélienne a encore bombardé une vingtaine d'objectifs, dans la nuit de samedi à dimanche. Ce qui porte à près de 150 le nombre de raids effectués dans la bande depuis vendredi, à la fin de la trêve de trois jours conclue, par Egypte interposée, avec la résistance palestinienne. Cette dernière, compte à son actif, également, le lancement de 99 roquettes, dont deux hier matin, ajoute l'ennemi, qui ne fait état d'aucune victime. Au total, 14 Palestiniens sont morts en martyrs depuis la fin de la trêve susmentionnée, dont un enfant 11 ans, Mohammad Khalil al-Anati, qui a été tué hier dans le camp de réfugiés d'al-Fawar, près d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les secours palestiniens. De l'autre côté, on rapporte qu'un civil et un soldat ont été légèrement blessés vendredi. La reprise des hostilités, qui vient ainsi allonger la liste des victimes palestiniennes, ayant atteint les 2 000 morts, en très grande majorité des civils palestiniens, intervient alors qu'aucune solution diplomatique ne se profile à l'horizon pour y mettre fin.Qu'on se le dise : l'échec des négociations indirectes sous l'égide des Etats-Unis est imputable à l'opiniâtreté israélienne à imposer sa solution au conflit par la voix diplomatique alors qu'il peine à la réaliser militairement.Les armes de la résistance et les tunnels demeurent inaccessibles à l'armée israélienne, qu'on crédite du statut de cinquième armée au monde. D'où l'acharnement de ses négociateurs au Caire à imposer le désarmement des factions palestiniennes comme condition sine qua non à toute ébauche de trêve durable, en sus du refus des exigences palestiniennes de levée de blocus imposé depuis 2006, avec construction d'un port sur la Méditerranée et d'un aéroport qu'elle juge "maximalistes". Si les Palestiniens ont maintenu leurs délégués au Caire, les Israéliens ont, en revanche, rappelé les leurs pour exiger la fin des tirs de roquettes. Et devant cette opiniâtreté de l'Etat hébreu, la délégation palestinienne, composée de représentants du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah, a lancé un ultimatum à dimanche 13h00 GMT (16h00 locales), et a menacé de quitter la capitale égyptienne si les Israéliens ne se montrent pas.Il ne fait pas de doute, en raison de ce qui précède, que les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens au Caire ont de "faibles" chances d'aboutir à un nouveau cessez-le-feu dans l'immédiat dans la bande de Gaza. Hamas le confirme, d'ailleurs, en accusant Israël de chercher à gagner du temps. Pour le mouvement palestinien, il n'est pas question également de mener d'interminables négociations avec Israël, lesquelles, à l'image de celles menées avec l'Autorité palestinienne depuis 20 ans, ne déboucheront sur rien de concret, sauf peut-être à consacrer le statu quo qui lui a été profitable, pour enraciner la colonisation. Cependant, les pourparlers n'ont pas été formellement rompus. Un négociateur palestinien a, dans ce sens, évoqué la possibilité d'un retour des Israéliens aux discussions et même d'un cessez-le-feu provisoire au préalable. Cela devait être tranché, hier, à la suite d'une réunion régulière du gouvernement présidé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, même si, au demeurant, les observateurs ne s'attendent pas à une décision allant dans le sens du dénouement, tant ce dernier est connu pour son intransigeance.A. R.NomAdresse email




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