Algérie

Israël a lancé hier une offensive terrestre : Drame humanitaire dans la Bande de Ghaza



Israël a lancé hier une offensive terrestre : Drame humanitaire dans la Bande de Ghaza
Une semaine après le lancement de l'offensive israélienne contre Ghaza, un retour à la paix semble de moins en moins probable. Coincés dans un territoire étroit, surpeuplé et pauvre, les Ghazaouis vivent une situation des plus déplorables. Les journalistes de l'AFP décrivent Ghaza comme une ville fantôme dans laquelle les eaux usées baignent les rues, le prix du pain a triplé en une semaine et les médecins craignent d'opérer faute d'être sûrs de disposer d'anesthésiques ou d'électricité. Le Programme alimentaire mondial (Pam) a dénoncé une situation alimentaire « épouvantable » à Ghaza. La population terrorisée par les bombardements incessants vit dans le dénuement le plus total. « La situation actuelle à Ghaza est épouvantable et de nombreux produits alimentaires de base ne sont plus disponibles », a déclaré Christine van Nieuwenhuyse, représentante du Pam dans les territoires palestiniens. « La situation dans la bande de Ghaza tient de l'urgence critique désormais », a renchéri le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens, Max Gaylard. « Les écoles sont fermées, la population reste cloîtrée à domicile (...). Les hôpitaux et les cliniques sont absolument débordés », a-t-il dit. « Il y a probablement une frappe aérienne toutes les 20 minutes en moyenne et ça s'intensifie probablement la nuit. » Selon les agences de l'ONU, il n'y a plus de nourriture sur les marchés. Le Programme alimentaire mondial de l'ONU estime que 80% de la population dépend désormais des dons de nourriture et les chiffres augmentent tous les jours, à mesure qu'empirent les pénuries de farine, de riz, de sucre, de lait, de conserves et de viande. Un employé de l'ONG Oxfam, Mohamed Ali, a expliqué à l'AFP que « beaucoup de gens ne mangent pas tous les jours », et que certains payent jusqu'à 25 shekels (6 dollars) pour un pain.« Les gens peuvent faire la queue pendant plus de trois heures pour avoir du pain, mais s'il n'y a plus de farine, ils repartent sans rien », a raconté Parek Babra, qui travaille pour l'ONG Relief International. « Il n'y a plus de bouteilles de gaz depuis deux mois. Si vous en trouvez au marché noir, il coûte 10 fois le prix habituel. » Même si la police du Hamas a sévèrement mis en garde les propriétaires de magasins, certains stockent des provisions en raison de la crainte d'une invasion terrestre israélienne, redoutée par toute la population et qui pourrait aggraver encore les pénuries. Beït Hanoun, localité de 20 000 habitants proche de la frontière où l'armée israélienne a massé ses forces terrestres, a été la cible d'attaques israéliennes répétées, l'Etat hébreu affirmant que de nombreuses roquettes sont tirées par le Hamas depuis cette zone. Selon un rapport de l'ONU publié vendredi, la principale canalisation du réseau d'adduction d'eau de Beït Hanoun a été touchée cinq fois au cours des dernières 48 heures et sept puits ont été « sérieusement endommagés et ne peuvent être réparés en raison des bombardements ». La demi-douzaine d'hôpitaux ne peuvent gérer l'afflux des patients et les blessés débordent jusque dans les couloirs. A l'hôpital Shifa, le principal centre de la ville, l'électricité est coupée au moins 20 heures par jour. Les blocs fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui tombent en panne, de même que d'autres matériels médicaux, notamment en raison du blocus israélien en vigueur depuis 18 mois. L'armée a, par ailleurs, visé un établissement scolaire, l'Ecole américaine, à Beït Lahiya, affirmant qu'il s'agissait d'un édifice utilisé « à des fins terroristes, une base de lancement de roquettes et une planque pour des chefs du Hamas ».Des raids aériens ont également attaqué le port de pêche de Ghaza, sans faire de victimes. En dépit de la menace israélienne d'une éventuelle offensive terrestre, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a assuré que son mouvement « ne capitulerait pas » et prévenu qu'un « sombre destin » attendait Israël s'il mettait le pied à Ghaza. « Si vous commettez la stupidité de lancer une offensive terrestre, un destin sombre vous attendra à Ghaza. Ce sera là votre malédiction, la colère de Dieu tombera sur vous », a ajouté K. Mechaal, qui vit en exil à Damas, sur la télévision Al Jazeera. La branche armée du mouvement islamiste a affirmé avoir repoussé une incursion menée par des membres des forces spéciales israéliennes. Un commandant de haut rang de la branche armée du Hamas, Abou Zakaria Al Djamal, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi dans une frappe aérienne israélienne, a annoncé le mouvement conservateur palestinien. La majeure partie des hauts responsables du mouvement se sont réfugiés dans des abris secrets, par crainte des attaques ciblées israéliennes.La crise en chiffres Au moins 436 Palestiniens ont été tués, dont 75 enfants et 21 femmes, et 2285 autres blessés.  Un raid aérien a lieu toutes les 20 minutes en moyenne et plus fréquemment la nuit.  Les bombardements israéliens ont causé d'importants dégâts, avec plus de 600 objectifs visés, notamment des routes, des infrastructures, des bâtiments officiels et des postes de police. Le système de santé est débordé après avoir été affaibli par 18 mois de blocus israélien. Quelque 250 000 personnes sur une population totale de 1,5 million sont privées d'électricité.  L'eau courante est disponible tous les 5 jours, voire tous les 7 jours. 40 millions de litres d'eaux usées se déversent chaque jour dans la Méditerranée. Le fuel et le gaz ont disparu des marchés. Il y a des pénuries de farine, de riz, de sucre, de produits laitiers et de conserves.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU estime que 80% de la population dépend désormais de l'aide alimentaire.  Israël autorise en moyenne le passage quotidien de 60 camions d'aide depuis le début de l'offensive, le 27 décembre 2008. Le terminal de Nahal Oz par lequel transitent les importations de carburant est fermé depuis le début de l'offensive.  Les banques sont fermées en raison d'un manque de liquidités.


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