Algérie

Islamophobie : Le pasteur, le 11/9 et Al-Qaïda



Islamophobie : Le pasteur, le 11/9 et Al-Qaïda
Que Terry Jones ait brûlé ou non les 200 exemplaires du Coran pour marquer l'anniversaire des attentats du 11-Septembre, le mal est fait. Presque entièrement. Le pasteur, inconnu d'un groupuscule chrétien  intégriste de Floride qui a reçu l'attention du président des Etats-Unis, du Pentagone, du secrétaire général des Nations unies, du Vatican et des leaders du monde musulman, a réussi son « show médiatique»Â : avec les médias qui lui ont tendu le micro, il a jeté du napalm sur le brasier qui brûlait à  petit feu entre l'Occident et l'Orient. Barack Obama a beau assurer que les Etats-Unis ne sont et ne seront «Â jamais en guerre contre l'islam », mais la réalité semble autre. Neuf ans après «Â New York », la désunion, l'affrontement, la rancœur, la radicalisation des discours, le climat de suspicion, la poussée de fièvre contre l'islam, sont toujours présents. Comme le démontrent le débat musclé sur le projet de construction d'une mosquée près de Ground Zero à  New York, l'explosion d'un engin artisanal dans un centre islamique en Floride, la tentative d'incendie contre une mosquée au Texas, l' incendie du futur site d'une mosquée dans le Tennessee et les témoignages de musulmans agressés tournant en boucle sur les chaînes de télévision américaines. Au pays du «Â In God we trust », l'ambiance tourne à  la guerre de religions. Une ambiance qui pourrait s'exacerber à  l'approche des élections de mi-mandat : les républicains qui n'ont pas soufflé un mot sur le projet de l'illuminé de Gainesville accusent Obama de souscrire aux «Â objectifs » de ceux qui souhaitant imposer la charia dans le monde. Pour mieux convaincre, ils concoctent des sondages qui donnent 24% des Américains croyant que leur président est musulman, contre 11% en mars 2009 et  37% d'Américains ayant une opinion favorable de l'islam, contre 49% l'an passé (67% côté républicains). Chasse aux sorcières annoncée ' Retour au maccarthysme ' Peut-être. En attendant de savoir de quoi sera fait demain, l'émotion et les protestations dans le monde entier, contre ce «Â autodafé », véritable aubaine pour l'extrême-droite occidentale - le dirigeant anti-islamiste hollandais Wilders était à  New York pour soutenir le pasteur- les simples d'esprit comme cet homme d'affaires sud-africain qui a voulu brûler hier des Bibles et le recrutement de la chair à  canon par Al-Qaïda en Afghanistan, au Pakistan, Yémen, en Somalie, au Sahel et en Occident où la menace sera de plus en plus«intérieure ».


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