Algérie

Irrigation des terres agricoles : Ne plus compter uniquement sur le ciel



Le développement du dessalement de l'eau de mer, les eaux conventionnelles des barrages et des forages seront exclusivement utilisées pour répondre aux besoins des agriculteurs. L'un des défis du secteur de l'eau est la gestion des ressources destinées à l'agriculture. La crise alimentaire, qui a touché de nombreuses régions du pays et du monde en 2008, et la hausse vertigineuse de la facture alimentaire, qui avait atteint cette même année 8 milliards de dollars, ont donné à réfléchir au gouvernement qui a décidé que le développement de la production agricole doit passer impérativement par l'adoption de techniques d'irrigation qui permettront de traverser les périodes de sécheresse avec plus de sérénité. Environ 65% des ressources hydriques en Algérie sont consacrées à l'agriculture. Avec le développement du dessalement de l'eau de mer, dont les capacités atteindront un peu moins de 2,4 millions de mètres cubes en 2010, les eaux conventionnelles des barrages et des forages seront exclusivement utilisées pour répondre aux besoins des agriculteurs.Les eaux usées épurées représentent également une autre alternative pour la consommation agricole. Près de 600 millions de mètres cubes de ces eaux seront mobilisés à cet effet. Ce volume pourrait être ramené à 1,2 milliard de mètres cubes en 2025 contre 360 millions actuellement. L'agriculture sera aussi bien arrosée, puisqu'elle sera la principale bénéficiaire du projet de transfert de 600 millions de mètres cubes/an de l'albien vers les Hauts-Plateaux. En matière d'irrigation, la surface des périmètres irrigués est passée de 350 000 ha durant les années 1970 à 915 000 ha en 2009. Ces investissements ont un prix et c'est aux principaux concernés, c'est-à-dire les agriculteurs, de le payer. Il est, en effet, de plus en plus question d'augmenter les tarifs pour cette catégorie de consommateurs. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, avait signifié qu'il n'était pas contre une telle démarche. « En principe, l'eau doit être payée. Il faut pour cela qu'une organisation commence à se mettre en place », avait-il souligné.


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