La 3ème session ordinaire de l'APW de Constantine s'est tenue, hier, avec à l'ordre du jour deux importants dossiers, à savoir la situation du centre anti-cancer (CAC) de l'hôpital universitaire Benbadis de Constantine et l'irrigation dans la wilaya et ses conséquences sur la production agricole. Le directeur des services agricoles (DSA) qui a présenté le dossier en relation directe avec son secteur, a dressé un tableau chiffré et plein de promesses indiquant que seulement 2,5% des terres utiles de la wilaya sont irriguées, soit près de 3.800 hectares, avec l'objectif d'atteindre le taux de 7,7% en 2014, c'est-à-dire une superficie de 2 millions d'hectares. Pour cela, dira-t-il, un financement estimé à 27 milliards de centimes a été dégagé au développement des méthodes modernes d'irrigation telles l'irrigation par aspersion et par celle dite du goutte à goutte. Mais, selon l'intervention du rapporteur de la commission d'agriculture de l'APW, cette dynamique est loin d'être confortée par la réalité du terrain, constatée lors des sorties sur sites. Pire encore, dira le rapporteur de cette dernière, « les informations qui nous ont été communiquées par l'Hydraulique ne collent pas avec celles de la DSA ». Ainsi et concernant la retenue collinaire de Aïn-Abid, alors que pour la DSA elle est en exploitation à 15% de ses capacités, la commission a constaté qu'elle est à zéro mètres cubes de stockage, situation que confirment les services de l'Hydraulique qui la donne comme hors service, dira-t-il encore. De même qu'elle a relevé des carences graves concernant la majorité des sources d'irrigation, notamment, les oueds (Rhumel, Semendou etc.), dont les eaux sont polluées mais qui servent malgré tout à l'irrigation de surfaces agricoles. La situation des stations d'épuration est encore plus catastrophique puisque celle de Hamma Bouziane, qui date de 1997, se caractérise par une sous-exploitation par manque d'équipements et dont les eaux en plus ne servent pas à l'irrigation agricole mais se perdent dans le Rhumel et subissent les effets de sa pollution, est-il encore soutenu. En matière de réalisation de puits profonds, la commission constate que tout ce dont parle le plan 2010-2013, n'existe pas sur le terrain et relève que zéro hectare est irrigué à partir de cette source pour absence de prêts dans ce domaine et à cause d'une bureaucratie étouffante. Enfin les recommandations autant que les débats qui ont suivi, ont insisté surtout sur le développement de la méthode du « goutte à goutte », très économe en eau, celle aussi dite par aspersion ; l'application stricte de l'interdiction d'irriguer à partir des oueds et l'activation du prêt afférent à l'irrigation dite complémentaire qui n'a pas encore d'existence dans la wilaya malgré les résultats probants qu'il a donnés ailleurs. La séance de l'après-midi devait être consacrée au second dossier de la situation du centre anti-cancer.
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com