Algérie

Irresponsabilités



Irresponsabilités
Peut-on étancher la soif d'une population quand « ses » tuteurs vont à la fontaine avec des tamis ' C'est ce que tentent, cette saison, de faire croire les responsables du MCA (les joueurs aussi) pour calmer une dérive qu'ils ont eux-mêmes initiée. Onze points sur quinze matches, dont sept à domicile. Bérézina. Unique dans les annales du MCA même durant les pires saisons où le Doyen avait connu la rétrogradation. Le Doyen des extrêmes. Des sommets aux abysses à provoquer des oxymores. Depuis la réforme de 1977, le MCA cultive les paradoxes alors que d'autres clubs ont su fructifier cette période de « semi-professionnalisme ». Car, contrairement aux moyens, le MCA n'a pas régné sur le football algérien en n'excédant pas six titres en l'espace d'une vingtaine d'années. Pis, le club s'est empêtré dans les scandales à répétition. En football, quand un club est âgé de 95 ans, il est mature, responsable et constitue un modèle. Au MCA, ses sherpas sans repères l'ont, depuis une trentaine d'années, précipité sur des pistes de régression, d'éclipse, de déliquescence, de déclin, de décrépitude. L'agonie précède l'euthanasie. La décadence après la grandeur, c'est quand des responsables (dirigeants et joueurs) se demandent « que va-t-il arriver ' » ou « que se passe-t-il ' » au lieu de se demander « que pouvions-nous faire ' »... Mais quand on laisse l'incompétence, l'ignorance et l'irresponsabilité agir et puis venir justifier l'échec et l'intolérable, cela s'appelle un complot. Et prémédité ! On ne soigne pas les métastases. Last but not least. Cette saison, au Mouloudia, les « tycoons » arrivistes au club ont confondu compétition avec « Club Med ». L'argent et « l'assurance » de Sonatrach n'ont pas fait le bonheur des supporters. Le « star-système » ne fait pas une équipe. Tout comme le chamboulement général par un coach qui a oublié que le foot est une discipline collective. Au MCA, il a manqué l'esprit de groupe - l'effort de solidarité à l'exemple de l'Entente de Sétif qui se régénère à chaque saison même en y « perdant » (depuis cinq ans) ses meilleurs cadres. Cette saison, au Mouloudia, l'indécence est « ostentatoire » ! Sinon comment qualifier les dirigeants et, surtout, les joueurs qui sont si performants dans les colonnes des journaux et fanfaronnent sur les écrans des nouvelles télés alors que sur le terrain, ils se font corriger mais gardent...le sourire et empochent leurs...salaires. « La grande décadence résulte de la perte pathologique de l'enthousiasme chez ces « fonctionnaires » milliardaires comparativement aux joueurs du MOB, leader du championnat », s'exclame un supporter indigné d'apprendre que le club se « re-prépare » en Espagne et s'est offet un expert du calibre d'Artur George. « Si Charef devait partir, les dirigeants auraient dû le débarquer juste après le match « louche » contre la JSK. Aujourd'hui, ce sont les joueurs qui devront réparer la casse en allant se préparer dans...une caserne ». Situation tragicomique. Du face-à-face Buster Keaton-Charlie Chaplin dans un synopsis de Honoré de Balzac « grandeur et décadence ». Pourtant, avec ou sans moyens, le Doyen a existé, d'abord pour une identité nationale qu'il aura défendue crânement comme une équipe de soldats au front depuis les années 1920 et, ensuite, pour confirmer, après l'indépendance, son statut de club devant toujours jouer les premiers rôles. Et si la récolte reste acceptable (le MCA deuxième palmarès après la JSK), il n'en demeure pas moins que le Doyen aurait pu beaucoup mieux faire. Le hic, le club a collectionné les scandales, les baroufs. Souvent sans raison valable. « Le MCA ne vit bien que lorsqu'il est noyé dans les problèmes. Chaque titre ou trophée est suivi d'un esclandre. Une malédiction qui colle au Doyen depuis la fin des années soixante-dix. Par la faute des hommes, ces mauvais génies qui posent le tapis avant la dalle de sol », ironise un ex-dirigeant. A quelques jours d'une phase retour vitale, le MCA 2014 devra créer « son » miracle. Sinon, il faudra commander le linceul, le cercueil, les pierres tombales pour le « day after ». Dans le désespoir, y a-t-il de la place pour des...espoirs '




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