Y a-t-il quelqu'un pour sauver l'Ecole ' Entre le jusqu'au-boutisme des syndicats et l'absence d'une vision du ministère de l'Education, les élèves payent le prix d'un conflit qui semble s'éterniser. Alors que le niveau pédagogique est l'un des plus bas au monde, les mouvements de grève successifs semblent achever ce qui reste de l'institution éducative. Que faire ' À cette question, on a l'impression que personne ne s'en soucie à part les parents d'élèves qui voient l'avenir de leur progéniture pris en otage par des aventuriers. Après avoir obtenu l'augmentation des salaires et la gestion des ?uvres sociales, les enseignants veulent un nouveau statut particulier.Au-delà de la légitimité ou non de cette revendication, il s'agit de savoir si un mouvement syndical a pu, à travers le monde entier, obtenir l'intégralité de ses doléances. Assurément pas. Dans tout conflit, il y a l'action extrême qu'est le débrayage et la négociation qui aboutit forcément au compromis. Force est de constater que dans le cas présent, les enseignants sont entraînés dans une opération qui les discrédite aux yeux même des parents d'élèves qui n'hésitent plus à dénoncer une attitude irresponsable.Le département de Baba Ahmed n'est pas en reste. Sa responsabilité est totale dans le chaos même si l'on considère que l'héritage de la gestion de son prédécesseur n'est pas tout à fait exempté d'erreurs. L'échec d'aujourd'hui peut se résumer en deux aspects : le premier est lié au fait que le ministère a perdu la proximité avec les syndicats et qu'il n'existe plus d'interlocuteurs à même de discuter et de convaincre les représentants des travailleurs sur telle ou telle décision. Le second est beaucoup plus une contrainte majeure que le ministère doit de toute façon assumer. Il s'agit des salaires. Le gouvernement n'est plus en mesure de faire des efforts supplémentaires. Dans une économie ou près de 70% des salaires sont assurés par la fiscalité pétrolière, la tendance dépensière de l'Etat, même dans un secteur stratégique comme celui de l'éducation, devrait connaître un répit en attendant des jours meilleurs.NomAdresse email
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Posté Le : 10/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim Tamani
Source : www.liberte-algerie.com