Algérie

Iran : le pari très risqué de Khamenei



En appuyant sans réserve l'élection très contestée d'Ahmadinejad, en refusant tout «compromis de sommet», le «guide» Khamenei joue gros.

La situation reste très confuse en Iran. La mobilisation de la population persiste, telle qu'elle est rapportée par les images clandestines de la répression en cours. L'image de l'agonie de la jeune Neda a fait, via l'Internet, le tour du pays et de la planète.

Malgré l'interdiction du «guide suprême» Khamenei, plusieurs milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue les 20 et 21 juin pour dénoncer les résultats de la présidentielle du 12 juin. La répression, violente, a fait au moins 15 morts et une centaine de blessés ; 500 personnes auraient été arrêtées. Le 20 juin, la fille d'Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, président de l'Assemblée des experts et critique du président réélu Mahmoud Ahmadinejad. Même si elle a été relâchée ce 23 juin, son interpellation illustre la montée des tensions entre factions politiques. Le conservateur Ali Larijani, président du Parlement, lui aussi critique d'Ahmadinejad, a appelé le Conseil des gardiens de la Constitution à «écouter la voix des gens qui manifestent». Le Conseil, tout en reconnaissant l'existence de certaines fraudes, n'entend pas remettre en cause le résultat final du scrutin. Mais la prise de position de Larijani constitue un nouveau soutien de poids pour le réformateur Mir Hossein Moussavi, qui appelle ses partisans à continuer la lutte, y compris sous la forme d'une grève générale, même s'il prêche la modération dans la tenue des manifestations.



Les atouts du pouvoir en place



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