Algérie

Iran : la tension dope les prix du pétrole


Le porte-parole, qui a été repris par des agences de presse, a estimé qu’«en termes de sécurité immédiate des stocks, l’UE est bien approvisionnée en pétrole et produits  dérivés pour faire face à une rupture potentielle des approvisionnements».
Selon la Commission européenne, les stocks actuels sont de 136 millions de tonnes, soit l’équivalent de 120 jours de consommation, bien au-dessus du minimum de 90 jours et ils représentent l’équivalent environ de près de 5 années d’importations européennes de pétrole en provenance d’Iran. «La continuité de l’approvisionnement de pétrole brut et de produits pétroliers pour les consommateurs européens ne devrait donc pas être immédiatement affectée, même en cas d’arrêt brutal de toutes les importations en provenance de l’Iran», a estimé le porte-parole. La décision de l’Iran semble plus relever de la guerre psychologique dans le cadre du conflit qui l’oppose aux pays occidentaux. C’est l’Europe la première qui avait décidé le 23 janvier dernier d’imposer un embargo sur le pétrole iranien. L’UE avait décrété l’interdiction d’achat du pétrole iranien avec l’annulation des contrats existants d’ici le 1er juillet pour l’empêcher de poursuivre le financement de son programme nucléaire. Selon les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie, la France a acheté 58 000 barils par jour en 2011 à partir de l’Iran, tandis que la Grande-Bretagne n’est pas censée acheter du pétrole iranien, selon des sources du marché. Bien que ni la France ni la Grande-Bretagne ne s’approvisionnent en pétrole auprès de l’Iran, l’annonce de Téhéran a développé une tension sur les prix. Ces derniers ont grimpé de quelques dollars. Le brent à Londres s’affichait à 120,46 dollars le baril hier en fin de journée. Tandis que le brut américain était à 104,43 dollars le baril. Ce niveau des prix est dû, selon plusieurs analystes, à la tension qui s’aggrave entre l’Iran et les pays occidentaux. En fait, les pays les plus concernés par l’achat du pétrole iranien sont la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
Depuis le mois de janvier, ces pays avaient eu le temps de trouver de nouveaux fournisseurs. Les pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite, s’étaient engagés à remplacer le pétrole de Téhéran. Après la France et la Grande-Bretagne, l’Iran a menacé lundi de ne plus vendre du pétrole à six autres pays européens. Il faut s’attendre peut-être à une nouvelle escalade qui va maintenir les prix à un haut niveau, surtout que l’éventualité de frappes militaires de la part d’Israël qui viseraient les installations nucléaires iraniennes n’est pas écartée par le marché à cause des rumeurs persistantes. Dans ce cas-là, les prix risquent de connaître des niveaux insoupçonnables.
 
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