Algérie

Iran : La bataille de Téhéran



Iran : La bataille de Téhéran
L'ancien président du Parlement, Mehdi Kheroubi, et l'ancien Premier ministre, Hossein Moussavi, appellent à «écouter le peuple». La riposte de Téhéran, secouée, lundi, par le mouvement de protestation du «25 bahram» (date du 14 février dans le calendrier persan) dirigé par l'opposition verte, ne s'est pas faite attendre. Une contre manifestations «contre la sédition»,  qualifiant les réformateurs,  est donc programmée. Dans un communiqué, le conseil pour la coordination de la propagande islamique a affirmé que «la population de Téhéran, après la prière du vendredi, participera avec force, à  une manifestation pour exprimer sa colère et sa haine contre les crimes sauvages et répugnants  des chefs de la sédition et leurs alliés hypocrites et monarchistes». La bataille de Téhéran est donc relancée. De nouveaux affrontements ont éclaté, hier, entre les partisans du régime et des opposants, rapporte la télévision publique l'Irib sur son site Internet. Ces violences se sont produites en marge des funérailles de l'étudiant Sani Zahar, tué lors des manifestations du lundi qui ont également fait 7 blessés dans les rangs de la police. La tension est montée d'un cran. Si Téhéran promet de réserver le pire «châtiment aux sédditionnistes», les deux figures de proue de l'opposition, l'ancien président du Parlement, Mehdi Kheroubi, et l'ancien Premier ministre, Hossein Moussavi, appellent à  «écouter le peuple». A la faveur de la dynamique de changement qui s'est abattue sur le Moyen-Orient, l'Iran d'Ahmadinejad, fortement contesté dans des présidentielles sujettes aux accusations de fraude, est tenue de suivre «l'exemple égyptien» bénie d'Obama et soutenue par l'Occident brandissant l'arme de la liberté d'expression  cybernétique et de manifestation. En maintes occasions, Téhéran a dénoncé le «complot occidental» pour lequel le commandant adjoint de la police iranienne, Ahmedreza Radan, affirme détenir des «informations prouvant que l'Amérique, la Grande-Bretagne et Israël ont téléguidé des dirigeants d'opposition qui ont appelé à  ce rassemblement». Dès lors, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, n'y est pas allé par quatre chemins pour fustiger les Américains dont «l'objectif premier est de simuler en Iran les événements récents». Quel réveil pour quel Moyen-Orient '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)