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Iran : Ahmadinedjad veut un «face à face» avec Obama



Iran : Ahmadinedjad veut un «face à face» avec Obama
L'Iran semble vouloir régler définitivement la crise avec l'Occident. Assurant qu'il n'a nulle intention d'arrêter son programme d'enrichissement d'uranium, le régime iranien veut adopter de nouvelles stratégies pour parvenir à un accord avec Washington et ses alliés. Ainsi, le président iranien, Mahmoud Ahmadinedjad, a proposé hier un dialogue «Â face à  face » et «Â d'homme à  homme » avec le président américain, Barack Obama. Lors d'un discours diffusé par la télévision publique, annonçant une visite à  New York en septembre pour participer à  l'Assemblée générale des Nations unies, il a affirmé que «Â je suis prêt à  m'asseoir avec M. Obama, face à  face, d'homme à  homme, pour parler librement des questions mondiales devant les médias pour voir la solution qui est la meilleure ». «Â Le gouvernement américain a déclaré récemment qu'il était prêt à  dialoguer. Très bien. Nous sommes prêts à  dialoguer. Nous sommes pour le dialogue mais de manière logique », a-t-il déclaré, mettant toutefois en garde contre le recours de l'Occident aux moyens durs pour le contraindre au dialogue. «Â Si vous croyez que vous allez brandir un bâton et dire que nous devons accepter tout ce que vous dites, cela ne se produira pas », a-t-il prévenu, ajoutant qu'ils (les grandes puissances) «Â ne comprennent pas que les données ont changé dans le monde ». L'Iran envisage également de nouvelles discussions sur le dossier en septembre, notamment avec le groupe des Six (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne). Le dirigeant iranien a, en outre, dénoncé le soutien des Etats-Unis à  Israël. Un pays détenant déjà l'arme atomique mais qui ne représente pas une menace terroriste pour l'Occident. Pour clôturer son intervention, le président iranien a déclaré que «Â M. Obama donne trop d'importance aux sionistes. En fin de compte, le sionisme n'est qu'un parti politique (…). Les sionistes ne sont pas importants, ce sont les nations qui sont importantes dans le monde ». A Berne, le vent semble aussi souffler en faveur du dialogue. Selon le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) souhaite organiser une rencontre entre l'Iran et le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France). Le directeur général de l'AIEA, le Japonais Yukiya Amano, «Â cherchait à  organiser une rencontre sur la base de la lettre de l'Iran à  propos de l'échange du combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran », a-t-il annoncé, évoquant «Â une sorte d'expression de disponibilité » de la part des membres du groupe de Vienne en vue de lancer des négociations sur cet échange. Pour le ministre des AE, cette perspective peut àªtre évaluée «Â comme étant des signaux positifs de la volonté politique du groupe de Vienne ». Le 26 juillet, Téhéran a remis sa réponse aux interrogations du groupe de Vienne sur la proposition d'échange de combustible nucléaire contenu dans l'accord tripartite signé le 17 mai entre l'Iran, le Brésil et la Turquie. Mais le groupe a soulevé plusieurs questions à  propos de cet accord. L'initiative a été ignorée par l'Occident, qui, depuis, a adopté deux séries de sanctions. Dans le volet économique, Téhéran ne semble pas trop souffrir de la politique occidentale. En effet, hier, le principal indice de la Bourse de Téhéran a battu un record historique en atteignant 16.058 points, en hausse de 1.000 points en deux semaines malgré l'embargo économique imposé à  l'Iran. En fait, l'envolée de la Bourse de Téhéran, qui a pris près de 30% en quatre mois, s'est opérée après l'annonce de sanctions unilatérales américaines et européennes visant le secteur énergétique, le système bancaire et le commerce extérieur du pays. Le gouvernement a également vendu en bourse, ces dernières semaines, 18% des parts des deux principaux constructeurs automobiles du pays (Iran-Khodro et Saïpa), pour respectivement 430 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars.


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