Algérie - Revue de Presse


Téhéran affirme maîtriser la technologie nucléaire Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé hier que le pays a franchi le cap de 3000 centrifugeuses d?enrichissement d?uranium et a réitéré la menace d?une révision de la politique iranienne de coopération avec l?Agence internationale de l?énergie atomique (AIEA) « si l?Iran se voyait imposer une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ». La République islamique « a mis en service plus de 3000 centrifugeuses, et installe chaque semaine une nouvelle série de 164 centrifugeuses », a dit le Président. Mais les chiffres de l?AIEA mettent en doute cette affirmation. L?agence a écrit dans son dernier rapport qu?à la date du 19 août 2007, seulement 1968 centrifugeuses étaient en opération et 656 autres étaient à des stades divers d?installation et d?essai. Le seuil de 3000 centrifugeuses est considéré comme symbolique. Des diplomates occidentaux à Vienne, siège de l?AIEA, envisageaient avant l?été que l?Iran atteigne le cap de 3000 centrifugeuses au plus tard à la fin juillet. Mais dans son rapport en date du 30 août, l?agence a remarqué que l?Iran n?avait toujours pas atteint ce stade et que ses activités effectives d?enrichissement étaient « bien inférieures » aux capacités théoriques de son installation de Natanz. Les Nations unies ont déjà infligé à l?Iran deux résolutions assorties de sanctions pour son refus de « suspendre toute activité d?enrichissement ». L?Iran s?est toujours défendu sur le fait que son programme est « strictement » civil. S?adressant hier aux étudiants, Mahmoud Ahmadinejad s?en est pris aux « traîtres » iraniens qui ont livré, selon lui, des secrets sur le programme nucléaire à des pays étrangers et soutenu les sanctions imposées à l?Iran. « Il y a une personne qui a passé des informations aux étrangers et les a encouragés à adopter des résolutions plus dures » contre l?Iran, a dit le Président, cité par l?agence Isna. Les déclarations du Président pourraient faire référence à l?ancien membre de l?équipe des négociateurs du nucléaire iranien, Hossein Moussavian. Ce dernier a été interpellé quelques jours en mai dernier avant d?être libéré sous caution. Accusé d?avoir porté atteinte à la sécurité nationale en ayant transmis des informations à une ambassade étrangère, il fait toujours l?objet d?une enquête. Par ailleurs, le guide suprême iranien, Ali Khaménai, a procédé au remplacement du chef des Gardiens de la révolution par un militaire d?expérience au sein de cette institution clé du régime devenue la cible des Etats-Unis. Le général Yahia Rahim Safavi, remplacé par le général Mohammad Ali Jaafari, a affirmé qu?il s?agissait d?un changement de « routine », après dix ans de service. L?analyste Amir Mohebian a évoqué, auprès de l?AFP, un changement « de routine (...) et sans lien avec la situation de l?Iran dans le monde ». Mais, un autre observateur, Sadegh Al Hosseini, a estimé qu?il intervient « dans le cadre des menaces généralisées contre le système », dont les Gardiens sont devenus, selon lui, la « colonne vertébrale ».


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