Algérie

Irak. Une célébration dans le sang et la douleur


Le défilé, qui a été entouré de très strictes mesures de sécurité, s'est déroulé en présence du Premier ministre, Nouri Al Maliki, dans un stade situé dans la «zone verte», quartier ultra-sécurisé de la capitale, là où l'ancien président, Saddam Hussein, assistait également aux parades militaires. La «zone verte» n'est pas accessible au grand public, et plusieurs routes y menant étaient fermées hier matin par mesure de sécurité. Celles qui étaient ouvertes étaient émaillées de points de contrôle, a constaté l'AFP. Des dizaines de drapeaux irakiens de toutes les tailles étaient visibles. Une grande banderole clamait : «Coude à  coude pour construire et sauver l'Irak». Jeudi, une série d'attentats à  la bombe dans deux quartiers chiites de Baghdad et au sud du pays ont fait au moins 68 morts et des dizaines de blessés, soulignant la précarité de la situation sécuritaire dans le pays, qui traverse par ailleurs une grave crise politique opposant les sunnites aux chiites. Hier, deux pèlerins chiites ont été tués et sept autres blessés dans l'explosion de bombes dissimulées sur deux ponts du quartier de Dora, dans le sud de la capitale. Ce défilé est le premier depuis la fin des opérations de retrait de l'armée américaine d'Irak, le 18 décembre. Les troupes irakiennes comptaient, fin octobre, 279 000 hommes, selon le Sigir, un organisme américain chargé de contrôler la reconstruction de l'Irak. Cette armée, toujours en cours de reconstitution, est considérée comme capable d'assurer globalement la sécurité à  l'intérieur du pays, mais faible en matière de défense des frontières, notamment de l'espace aérien. Créée en 1921, l'armée irakienne a joué, tout au long de son histoire, un rôle crucial dans la vie politique de l'Irak, menant plusieurs coups d'Etat avant que Saddam Hussein ne l'utilise pour imposer son pouvoir. Soupçonnée d'être un refuge de partisans de Saddam Hussein, cette armée avait été démantelée par les Etats-Unis après l'invasion du pays en 2003, avant d'être reconstituée à  la hâte pour lutter contre les mouvements insurgés.
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