Algérie

Irak : Tarek Aziz condamné à mort



Irak : Tarek Aziz condamné à mort
Ce verdict réconforte la minorité kurde et les chiites qui disent avoir souffert du pouvoir déchu. La Haute cour pénale irakienne a condamné, hier, à  la peine capitale Tarek Aziz, l'ex-bras droit de Saddam Hussein pour crimes contre l'humanité.Quelques mois après la chute de Saddam Hussein, il a été condamné à  quinze ans de prison pour avoir commandité le meurtre de commerçants et leaders de partis politiques religieux chiites et à  sept ans pour avoir déporté de force des Kurdes irakiens. Le Conseil présidentiel doit confirmer cette condamnation avant son exécution. Ce verdict réconforte la minorité kurde et les chiites qui disent avoir souffert du pouvoir déchu et irrite son fils Ziad Aziz. Ce dernier estime que la condamnation de son père à  la peine capitale est une vengeance qui prouve la crédibilité des informations révélées par le site Internet Wikileaks sur les crimes crapuleux commis par des policiers irakiens sur des civils entre mars 2003 et fin 2009. En 2003, alors que son pays est mis à  feu et à  sang, il se rend à  l'armée américaine fin avril et est incarcéré dans la prison de Camp Cropper.Affaibli par sa détention, il est transfère dans un dans un hôpital sur une base américaine. Ultime baroud d'honneur, Tarek Aziz dénonce le «grand mensonge» que sont les accusations occidentales sur les armes de destruction massive irakiennes et résume dans la formule «pétrole et Israël» les raisons de l'invasion de son pays en 2003.Parfait anglophone, le féal serviteur de Saddam vit le jour un certain 28 avril 1936 dans une famille pauvre, mais s'impose comme le défenseur infatigable du régime en place. Fin des années 1950, il rejoint le parti Baas qui lutte contre la monarchie et le parti communiste. Par la suite, il s'occupe de la propagande du parti, après le putsch de militaires baassistes et nationalistes qui se sont alliés contre les communistes. Le coup d'Etat baassiste de 1968 lui permet de  gravir les échelons du pouvoir et siéger en 1977 à  l'organe suprême, le Conseil de commandement de la révolution.Deux ans plus tard, en 1979, il lie définitivement son sort à  celui de Saddam qui l'installe aux commandes. Tarek Aziz qui servira son président jusqu'au dernier moment est nommé ministre de l'Information puis vice-Premier ministre de 1979 à  2003 et occupe le poste de ministre des Affaires étrangères de 1983 à  1991. C'est lui qui était derrière la reprise des relations diplomatiques entre Washington et Baghdad, Moscou et Paris qui soutenaient alors le régime irakien.


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