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Irak : Moqtada Sadr appelle à la résistance



Irak : Moqtada Sadr appelle à la résistance
Moqtada Sadr, chef radical chiite et ardent critique de la présence américaine, est de retour en Irak, après un exil volontaire de quatre ans en Iran. Dans son premier discours, prononcé devant plus de vingt mille fidèles qu'il exhorte à  s'unir, il annonce la couleur. «Nous sommes toujours des combattants», a-t-il affirmé, appelant ses partisans à  ne pas fléchir devant les Américains. Sadr a promis de combattre par tous les moyens les cinquante mille soldats américains qui ont envahi son pays depuis huit ans.Les Américains qui ont suivi son intervention, disent qu'il n'a rien apporté de nouveau. Sadr que certains ont qualifié de «clé» qui ramènera la stabilité, appelle à  l'unité nationale pour faire cesser les luttes fratricides qui déchirent son peuple. «Notre bras ne touchera aucun Irakien, nous viserons seulement l'occupation», a-t-il affirmé, même s'il n'est pas d'accord avec les groupes responsables de meurtres.Le leader chiite a exhorté les Irakiens à  tourner définitivement la page et vivre dans la paix et la sécurité. Comme signe de bonne volonté, il a juré par tous les saints qu'il soutiendra le gouvernement de son pays auquel il «faudra ouvrir la voie» pour servir le peuple. Le cas échéant, «nous le ferons tomber par des moyens politiques», a-t-il précisé. Le chef radical chiite qui bénéficie d'une aura remarquable auprès des couches sociales défavorisées, veut fédérer les forces irakiennes, même s'il dit ne pas faire de la politique. Il s'agit, pour lui, de dire «non à  l'Amérique, non à  Israël !Oui à  l'Irak, à  la paix et à  l'harmonie». Des slogans repris par ses partisans rassemblés au milieu d'un étroit dispositif de sécurité. Sadr qui a créé en 2003 l'armée du Mahdi ayant maintes fois affronté les troupes américaines, a décrété cinq ans plus tard un arrêt définitif des opérations de sa milice forte de soixante mille hommes, après une année d'une trêve unilatérale. Son mouvement qui s'est longtemps opposé au maintien au pouvoir d'Al Maliki auquel il reproche la campagne militaire contre son armée 2008 a fait volte-face.Il l'a soutenu dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement en échange de la libération de ses partisans emprisonnés, des postes de gouverneurs de province et dans les forces de sécurité et l'octroi de plusieurs ministères. Dans son dernier discours, il a fustigé le gouvernement en place qu'il accuse de ne pas avoir réussi à  répondre aux aspirations du peuple. Ceux qui s'accrochent à  leur poste et au pouvoir, a-t-il averti, «ne doivent pas y rester car les électeurs se sont prononcés à  travers leur vote pour que la faim, les arrestations, le terrorisme ne soient pas de retour». Une mise en garde contre Al Maliki ' Le mouvement des sadristes a renforcé, grâce aux multiples concessions, son influence à  l'issue des élections provinciales de 2009 et des élections législatives de mars 2010. Dans l'équipe gouvernementale actuelle, il compte trente-neuf députés et six ministres. Le retour du chef chiite, estiment certains spécialistes du dossier irakien, est mû par son désir de contrôler l'émergence de nouveaux leaders au sein du mouvement «sadriste». Ali Al-Dabbagh, le porte-parole du gouvernement, estime que ce retour est un prélude pour la stabilité de l'Irak. Les sunnites, eux, évoquent la manipulation. «Sadr est une marionnette de l'Iran», ont-ils dit.


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