Irak : Les GI's se retirent comme au Vietnam

Obama, qui a promis de réduire les effectifs de l’armée US en Irak à 50.000 hommes d’ici le 31 août, date à laquelle prendra fin officiellement la mission de combat engagée en mars 2003 sous la présidence de George W. Bush, tient son engagement. La dernière brigade classée comme unité de combat a quitté jeudi l’Irak pour le Koweït. Dès le 1er septembre prochain, les six brigades restant en Irak qui seront équipées de robots, de drones et d’équipes aidées de chiens pour rechercher les extrémistes et les bombes artisanales placées le long des routes, deviendront des unités « de conseil et d’assistance ». Certains analystes estiment prématuré ce retrait. D’autant que le président américain qui veut renforcer les troupes présentes en Afghanistan, assure qu’il ne restera aucun membre de son armée en Irak le 1er janvier 2012, même s’il se révèle d’ici là impossible pour Bagdad de défendre son intégrité territoriale. Un retrait comparable à celui de 1975 au Vietnam : « après moi, le déluge » ' Ils évoquent la situation « très fragile » du pays, l’absence de réponses par les dirigeants politiques aux questions politiques explosives posées. Comme les tensions entre majorité arabe et minorité kurde, la quasi impossible réconciliation des sunnites avec les chiites et l’absence de gouvernement cinq mois après des élections législatives et la déclaration du chef d’état-major de l’armée irakienne. Selon Hosheyar Zebari, ses troupes ne seraient pas en mesure d’assurer pleinement la sécurité du pays avant l’année 2020. Sourd à ces appels, Obama a mis à la disposition de ses 2 400 diplomates en Irak, une armée privée de 7 000 vigiles, une flotte de 4X4 blindés, 29 hélicoptères pilotés par des mercenaires. Les Irakiens qui ont attendu la démocratie après l’opération « Iraqi Freedom » de Bush s’apprêtent à récupérer leur pays en lambeaux et redécouvrir Al-Qaïda dont la structure demeure « assez intacte », dixit le chef des opérations spéciales, le général Patrick Higgins.